Le porte-parole du gouvernement espère un retour des docteurs partis en Guinée une fois le recrutement à l'université sera lancé au Bénin
C’est un secret de polichinelle. Le Bénin perd des docteurs au profit de la Guinée. Lors d’un récent recrutement les instituts d’enseignement supérieur en Guinée, plusieurs Béninois détenteurs de PhD ont été retenus.
Selon les informations de Banouto, une quarantaine de détenteurs de PhD sont déclarés admis au concours d’entrée dans les instituts d’enseignement supérieur en Guinée. Certains de ces docteurs béninois étaient en position d’enseignant vacataire dans les universités publiques du Bénin.
Interrogé sur ces départs, lors d’une rencontre avec la presse vendredi 27 septembre 2024, le porte-parole du gouvernement béninois a laissé entendre que les intéressés ne peuvent être cloués au pilori. « On ne peut pas leur faire grief d’avoir trouvé mieux et de vouloir partir », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
Les docteurs sont partis, pour la plupart, faute d’avoir eu mieux dans leur pays. « Cela fait aujourd’hui sept ans que j’ai soutenu ma thèse et douze ans que j’assiste sans être recruté. (…) Dieu veut nous aider à exercer notre passion ailleurs. J’adore enseigner. Et j’y vais pour ma passion », a confié à Banouto, un des docteurs admis au recrutement dans l’enseignement supérieur en Guinée.
Projet de recruter pour l’université
Face à la presse, le secrétaire général adjoint du gouvernement béninois a indiqué que le gouvernement a en projet de recruter pour l’université. Selon Wilfried Houngbédji, les diligences préalables jusqu’à la mise en place du fichier des aspirants au métier de l’enseignement supérieur ont été accomplies. « Ce qui reste maintenant, c’est d’acter la décision sur le nombre de personnes à recruter et que la procédure soit enclenchée », apprend le porte-parole du gouvernement béninois.
Pour Wilfried Houngbédji, « le fait qu’ils soient partis, parce qu’ils ont mieux pour l’instant, ne les dispense pas demain, si le concours est lancé, de venir postuler ». Et le gouvernement, à en croire Wilfried Houngbédji, serait heureux de les voir venir servir le pays, s’ils réussissent au concours. « Parce qu’ils savent qu’ils seront toujours mieux ici qu’ailleurs », a-t-il soutenu.
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