Au Bénin, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou lors de la reddition de compte de huit ans de gestion du gouvernement Talon , a présenté les réformes entreprises et qui ont permis de redynamiser l’école béninoise. Parmi elles, la construction des infrastructures scolaires et administratives et les cantines scolaires fonctionnelles.
Concernant les infrastructures, le ministre a fait remarquer que depuis 2016, le Bénin a combattu un déficit de 8.794 salles de classe dans l'enseignement primaire. Grâce aux efforts du gouvernement, 8.000 salles de classe ont été construites et 3.000 réhabilitées. Le ratio élèves/salle de classe est largement amélioré, atteignant une moyenne inférieure à 40 élèves par salle, alors que la norme de l'Éducation Qualité et Finition (Eqf) est de 50, a-t-il indiqué. Cette évolution s'accompagne d'un taux de réussite au Certificat d'études primaires (Cep) qui a grimpé à 81,29 % en 2023 contre seulement 41,98% en 2016.
Selon le ministre Salimane Karimou, l’ambition est de garder cette dynamique en poursuivant la construction, l'équipement et la réhabilitation des salles de classe afin de prendre en charge, de façon adéquate, l'évolution croissante de la population scolarisée.
Le gouvernement a aussi renforcé le programme des cantines scolaires. En 2016, informe le ministre, le taux de couverture des écoles en cantines scolaires ouvertes par l’Etat était de 17% pour les cantines gouvernementales soit 1.131 écoles pour environ 250.000 enfants impactés. Il souligne qu’au regard du budget consacré (1 milliard de FCFA dont 200 millions pour le fonctionnement), ces enfants ne mangeaient, au mieux, que pendant 20 jours dans une année scolaire qui en compte 180.
A l’avènement du régime du Nouveau départ, indique-t-il, un véritable exploit a été réalisé dans ce domaine grâce à la politique déployée depuis 2016. « Aujourd’hui, environ 1.300.000 écoliers ont un repas chaud dans plus de 80% de nos écoles primaires publiques du premier au dernier jour de l’année scolaire grâce à une allocation budgétaire de plus de 32,5 milliards FCFA l’an ».
Il relève que les cantines scolaires représentent une véritable bouffée d’oxygène pour les parents qui, faute de moyens, n’arrivaient pas à subvenir aux besoins de leurs enfants. Ce qui obligeait les enfants à quitter trop tôt les classes. Grâce à ces cantines, « le taux de rétention dans le système éducatif s’est fortement amélioré ». Il est passé de 72% en 2016 à 96 % en 2023, a-t-il fait savoir.
Les cantines scolaires apparaissent alors comme un instrument de promotion de l’équité et de la justice sociale au profit des bénéficiaires. Et, l’objectif du gouvernement est d’atteindre 100 % de couverture d’ici à 2026. Le ministre Karimou assure que cet objectif est à portée de main.
Il a informé que l’Exécutif envisage faire voter une loi sur le financement de l'alimentation scolaire et le développement du modèle national d'alimentation scolaire. Cela va permettre d’inscrire ce programme dans la durée et obliger tout gouvernement à y consacrer les ressources nécessaires.
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