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Modernisation du réseau routier au Bénin : la "Route de la paix" dans la Donga, un triple symbole

Modernisation du réseau routier au Bénin : la "Route de la paix" dans la Donga, un triple symbole

Au Bénin, les travaux d’aménagement et de bitumage de la route Penessoulou-Aledjo-Sèmèrè et de la bretelle Aledjo-Akaradè-Frontière Togo ont été lancés. D’une longueur cumulée de 50 kilomètres, cette route dénommée « Route de la paix » représente un triple symbole.

Au Bénin, les travaux d’aménagement et de bitumage de la route Penessoulou-Aledjo-Sèmèrè et de la bretelle Aledjo-Akaradè-Frontière Togo ont été lancés. D’une longueur cumulée de 50 kilomètres, cette route dénommée « Route de la paix » représente un triple symbole.

Vue partielle des autorités au lancement des travaux de la route

Vue partielle des autorités au lancement des travaux de la route

Dans le département de la Donga, au nord-ouest du Bénin, une infrastructure routière représentant un triple symbole prend progressivement corps. Et ce, depuis le 15 novembre 2024, date du lancement officiellement des travaux d’aménagement et de bitumage. Il s’agit de la route Penessoulou-Aledjo-Sèmèrè, longue de 44 kilomètres, et de la bretelle Aledjo-Akaradè-Frontière Togo, d’une longueur de 6 kilomètres. 

 

Dénommée « Route de la paix », la voie Penessoulou-Aledjo-Sèmèrè et la bretelle Aledjo-Akaradè-Frontière Togo est en terre et dans un état de dégradation. La modernisation de cette voie dont les travaux ont débuté depuis un mois est triplement symbolique selon les différents témoignages recueillis au lancement des travaux. 

 

Paix. Pas inscrite au programme d’actions du gouvernement (2021-2026), la modernisation de cette route a été promise par le président béninois, Patrice Talon, aux populations. C’était lors d’un déplacement en 2016 à Sèmèrè dans un contexte de tensions relativement à la désignation du nouvel imam. Deux camps se battaient pour l’imamat.  

 

« Le chef de l’Etat avait réussi à réconcilier les deux parties et à obtenir la désignation de l’imam actuel (de Sèmèrè) », relate le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané. 

 

C’est à l’occasion que le président Patrice Talon a promis de faire cette route « pour symboliser la paix et pour asseoir la paix définitivement dans cette zone », se souvient le député Assan Séibou, présent au lancement des travaux. L’élu parlementaire assure que depuis, il n’y a plus de crise dans l’arrondissement. 

 

Le chef de l’Etat béninois, aux dires de son ministre d’Etat chargé du développement, avait lui-même baptisé cette voie la « Route de la paix ». La réalisation de cette infrastructure routière, souligne le député Assan Séibou, « traduit la volonté du chef de l’Etat de faire vivre les Béninois dans la paix ». 

 

Le ministre d'Etat Abdoulaye Bio Tchané procédant au lancement des travaux 

 

Délivrance. En faisant la promesse de l’aménagement et du bitumage de la « Route de la paix », le président Patrice Talon, a-t-on appris, a confié la responsabilité de sa réalisation ou non au ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. « Il (Patrice Talon, ndlr) a dit si je ne la fais pas, c’est votre fils qui en sera responsable. Si je la fais, il sera responsable, parce que là où on va trouver de l’argent, il sait », a fait savoir un élu de la localité.

 

Plusieurs proches du ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale ont confié avoir été embarrassés par les propos du chef de l’Etat. Le lancement des travaux d’aménagement et de bitumage de la route est donc pour eux, une « délivrance ». 

 

Pour les populations, la réalisation de cette route, et particulièrement du pont de Kara, est également une « délivrance » à en croire le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. Car, a expliqué le n°2 du gouvernement de Patrice Talon, « tous les ans, pendant la saison des pluies, Aledjo comme Sèmèrè vivent des morts sous le pont de Kara ». 

 

Une première. A Aledjo, dans la commune de Bassila, la réalisation de cette route, dont la mise en service devrait intervenir dans 23 mois si les délais contractuels sont respectés par l’entreprise QGMI en charge des travaux, est historique. « C’est pour la première fois que, dans Aledjo, on verra le bitume », a fait savoir lors du lancement des travaux, le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale. 

 

Vue partielle de la route à construire 

Le coût global des travaux est d’environ 52 milliards FCFA.  Les travaux d’aménagement et de bitumage consisteront à la réalisation d’une chaussée de deux voies de 3,5 mètres avec accotements. En agglomération, a expliqué le directeur général de la SIRAT S.A, Ranti Akindès, les accotements auront une largeur de 2 mètres, tandis qu’en rase campagne, leur largeur sera de 1,5 mètres. 

 

Techniquement, la chaussée sera fondée en graveleux latéritique d’une épaisseur de 20 cm sur l’axe Penessoulou-Aledjo-Sèmèrè, et de 15 cm sur la bretelle Aledjo-Akaradè-Frontière Togo. La couche de base en grave concassé aura une épaisseur 20 cm. Un béton bitumineux de 5 cm va couvrir l’ensemble. Les travaux à réaliser prévoient la construction de 3 ponts, de 70 dalots, de caniveaux, de fossés pour le drainage et de l'éclairage. 

 


La réalisation de l’infrastructure facilitera la circulation des personnes et des biens.  Elle facilitera les échanges commerciaux au plan local mais aussi avec le Togo. L’infrastructure, sont convaincues les autorités, boostera l’économie locale et transfrontalière. Elle également un terme aux difficultés de déplacement des populations dans les différentes localités concernées. 

 

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