Après leur inscription, les filles doivent rester et réussir à l’école. Cette préoccupation tient à cœur à l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) qui a mobilisé ses équipes pour la sensibilisation des apprenants et enseignants sur l’importance de maintenir les filles à l’école. A travers sa Caravane Reliefh (Ressources éducatives libres pour l'égalité femmes-hommes), les équipes de l’institut ont sillonné plusieurs établissements du Togo et du Bénin. Au Bénin, après Lokossa et Porto-Novo, la caravane a échoué, pour sa dernière étape, vendredi 6 décembre 2024, au Lycée technique et professionnel de Kpondéhou.

Le message : c’est de sensibiliser les filles à rester le plus longtemps à l’école. Des enseignements, bonnes pratiques en situation de classe et encouragements leur ont été inculqués au cours de cette caravane qui a mobilisé également les enseignants. Selon Mona Laroussi, directrice de l'Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), la sensibilisation a pour objectif de montrer aux filles qu’elles ont du potentiel pour évoluer autant que les garçons. « Quand on éduque une fille, on éduque une famille, on éduque un quartier, on éduque une ville et on éduque un pays », a signifié la directrice.

Elle a fait comprendre que l’objectif n’est pas de renverser la tendance en faisant une discrimination à l’endroit des garçons, mais de redresser la pente qui est fortement inclinée. La directrice de l’IFEF a exprimé son satisfecit par rapport aux efforts déjà fournis au Bénin.

Des Guest stars associées à la sensibilisation

L’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation a mis en contribution deux personnes ressources pour faire passer ses messages. Il s’agit des ambassadeurs de la Caravane Reliefh du Togo et du Bénin. Fafa Keke, première femme capitaine de bateau au Togo et Axel Meryl Sofonnou connu sous le nom Axel Meryl, artiste comédien du Bénin ont partagé leur parcours de réussite avec les apprenants. Face aux lycéens et lycéennes, la Togolaise a expliqué aux jeunes filles qu’elles peuvent arriver faire les mêmes métiers que les garçons.

Axel Meryl a, quant à lui, exposé aux apprenants et apprenantes son modèle de détermination et de résilience. Réussir à se hisser à son niveau d’aujourd’hui, l’artiste-comédien a estimé qu’il fallait être déterminé et engagé. Il a invité les jeunes lycéens et lycéennes à se battre pour leur devenir. Axel n’a pas utilisé que des mots. Face à une jeunesse surexcitée par sa présence, Axel Meryl a rapidement arboré sa tunique d’artiste offrant d’agréable moment à la communauté du Lycée technique et professionnel de Kpondéhou.

Un soutien de plus pour les efforts du gouvernement de Talon

Le projet Reliefh est bien apprécié du gouvernement béninois. C’est ce qu’a assuré Cyrille Aïnannon, Secrétaire général du ministère des enseignements secondaires, technique et de la formation professionnelle. Selon lui, l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation a entrepris une noble initiative qui constitue une priorité pour le gouvernement béninois. Le SGM a rappelé les investissements engagés dans la scolarisation des filles au Bénin.

Le patron de l’administration du ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle a souligné les efforts de l’Exécutif pour la gratuité de la scolarité des filles de la 6è à la 3è. Il a appris que cette gratuité est accordée aux filles du second cycle dans 20 communes pilotes. L’objectif, selon lui, est de permettre aux filles de rester le plus longtemps à l’école.

Le projet Reliefh vise à créer un espace collaboratif permettant de partager des ressources, des pratiques de classe, des actualités, des images et des vidéos autour de la question de l’égalité femme-homme (EFH). L’IFEF ambitionne à travers ce projet de réunir l’ensemble des actrices et acteurs ayant participé au processus de création de ressources pédagogiques sur l’EFH aux profit des enseignants. Le projet Reliefh met également en œuvre au Bénin le programme IFADEM dénommé Initiative pour la formation à distance des maîtres. Selon Mona Laroussi, le projet réfléchit à intervenir dans un programme de langue nationale au Bénin.