Lourdes peines contre un cuisinier béninois. Le prévenu est accusé d’avoir volé la somme de un million de dollars à son patron libanais au Nigéria. Il est poursuivi pour par le parquet spécial de « vol de numéraire et de blanchiment de capitaux ». 

Après plusieurs audiences, la CRIET a délibéré le dossier ce mardi 13 mai 2025. Dans sa décision, la Cour a suivi les réquisitions du ministère public sur la peine d’emprisonnement. Le juge a condamné le prévenu à 7 ans de prison ferme. 

Mais sur l’amende, il a réduit la peine proposée (3,5 milliards de FCFA) par le parquet lors de ses réquisitions. La Cour a astreint le jeune cuisinier à payer la somme de 1,7 milliard de FCFA en guise d’amende. Le prévenu est également condamné à payer 650 millions FCFA à son patron libanais. 

Le juge a prononcé la confiscation de plusieurs biens du prévenu, son véhicule et la somme de 25 000 dollars retrouvés à son domicile. 

La défense du prévenu 

Selon l’accusation, le prévenu aurait forcé un coffre-fort de ses patrons, propriétaires d’une société au Nigéria, pour ramasser lesdits fonds et disparaître. Lors des audiences successives du procès, le prévenu a rejeté les faits de « vol de numéraire et de blanchiment de capitaux » qui lui sont reprochés. 

D’après ses explications à la Cour, c’est l’un deux patrons qui a planifié le coup. Il a confié que le patron en question lui a remis des produits pour empoisonner son second. Mais qu’il a vendu la mèche. Il a expliqué qu'en reconnaissance, le patron à qui il a ainsi sauvé la vie lui a offert 25 000 dollars. 

L'homme lui a conseillé aussi de quitter le Nigéria et ne plus y mettre pied. Il estime que c’est ce patron à qui il a sauvé la vie qui aurait pris l’argent tente de lui faire porter le chapeau. Le prévenu a déclaré qu’il n’a même pas profité de l'intégralité de la somme de 25 000 dollars qui lui a été offerte. 

Il a fait savoir qu'un jour, du retour de son champ d’ananas, il a été braqué et les voleurs lui ont pris près de 15 000 dollars. Il a confié qu’il était parti au commissariat se plaindre quand il a été arrêté.