societe

Recrutement d'élèves contrôleurs des services financiers au Bénin : des candidats dénoncent l'usage inégal de la calculatrice

Recrutement d'élèves contrôleurs des services financiers au Bénin : des candidats dénoncent l'usage inégal de la calculatrice

Au Bénin, un pan du déroulement des compositions des épreuves du concours de recrutement des 172 fonctionnaires au profit du ministère de l’Économie et des Finances fâche certains candidats.

Au Bénin, un pan du déroulement des compositions des épreuves du concours de recrutement des 172 fonctionnaires au profit du ministère de l’Économie et des Finances fâche certains candidats.

Adidjatou Mathys, ministre du travail et de la fonction publique. Lancement des épreuves au CEG Sainte-Rita, le 19 juillet 2025

Adidjatou Mathys, ministre du travail et de la fonction publique. Lancement des épreuves au CEG Sainte-Rita, le 19 juillet 2025

Lors du dernier concours de recrutement des fonctionnaires au profit du ministère de l’Économie et des Finances, une inégalité de traitement entre candidats a été notée. Le concours s’est déroulé les 19 et 20 juillet 2025 sur toute l’étendue du territoire national.

 

Pour la même épreuve de Mathématique composée par le corps des élèves controleurs des services financiers, l’utilisation de la calculatrice a été autorisée dans certains centres tandis qu’elle était interdite dans d’autres. Cette violation apparente du principe d’unicité des épreuves, qui exige que les conditions d’évaluation soient identiques pour tous, est dénoncée par certains candidats.

 

La supposée disparité incriminée a été notée lors de l’épreuve de mathématiques. Consultée par Banouto, l’épreuve de mathématiques en question comporte deux pages présentant 4 exercices. La durée accordée au candidat pour traiter l’épreuve est de 3 heures.

 

Au CEG 1 Lokossa, département du Mono, le corps des élèves contrôleurs des services financiers a été autorisé à utiliser la calculatrice pour composer l’épreuve de mathématiques, selon des candidats. Idem pour le même corps ayant composé au Lycée Mathieu Bouké de Parakou, département du Borgou.

 

Ailleurs dans le littoral, le constat n'est pas le même. Au CEG Houéhiyo, la calculatrice a été autorisée dès le début de l’épreuve, puis au bout de quelques minutes les consignes ont changé. « J'ai composé pour le corps des élèves contrôleurs des services financiers. Et nous avons juste composé les mathématiques et après quelques minutes de composition nous avons été informés que les calculatrices sont interdites bien qu'on ait commencé avec les calculatrices », a confié à Banouto un candidat.

 

Toujours dans le même département et dans le corps des élèves contrôleurs des services financiers, mais cette fois au CEG Akpakpa Centre, les compositions se sont déroulées sans calculatrices.

 

L’un des candidats ayant composé au CEG Akpakpa Centre estime que la calculatrice n’était pas indispensable. « On n’avait pas besoin de l'utiliser aussi », a-t-il estimé. Un point de vue que réfute un candidat ayant affronté la même épreuve de mathématiques au CEG 1 Lokossa. Il estime qu’il ne pouvait pas bien traiter l’exercice 1 de l’épreuve sans recourir à la calculatrice.

 

L’exercice dont parle le candidat porte sur une analyse probabiliste des modes de paiement (espèce, chèque, Mobile Money) selon les montants d’achat enregistrés dans un magasin. À partir d’un tableau de fréquence partielle et d’informations sur la répartition des paiements, le candidat doit compléter les données manquantes, puis calculer des probabilités liées à des événements (type de paiement, montant).

 

Un autre candidat, ayant planché au CEG Houéhiyo, estime que le débat n’est plus de savoir si l’épreuve nécessitait l’utilisation de la calculatrice ou pas. Pour lui, à ce stade, « il faut penser à reprendre le concours ou à défaut faire recomposer l’épreuve de mathématiques » car, soutient-il, « les bases ont été fauchées dès le départ ».

 

Quoiqu'il en soit, il semble y avoir un manquement à l’équité procédurale, puisque « l’instruction sur l’usage ou l’interdiction de la calculatrice n’a pas été clairement et uniformément communiquée dans tous les centres de composition », argue le candidat.

 

Dans ce cas, il s’agirait d’irrégularités dans les conditions de déroulement du concours, susceptibles de remettre en question la validité et l’égalité des chances entre les candidats.

 

Pour 172 places à pourvoir, le concours a connu la participation de 5 050 candidats dont 1 534 femmes. Parmi les postulants, 48 personnes en situation de handicap ont été autorisées à concourir.

 

9 commentaires

9 commentaires

Bonaventure HOUNTONO
il y a 1 mois
L'utilisation de calculatrice a été interdit au Lycée Mathieu Bouké également dans le même corps mais c'est le contraire que je lis par ici. C'est très grave.
Répondre
Bonaventure HOUNTONO
il y a 1 mois
L'utilisation de calculatrice a été interdit au Lycée Mathieu Bouké également dans le même corps mais c'est le contraire que je lis par ici. C'est très grave.
Répondre
COSME
il y a 1 mois
@KEDALO TCHÉGNONÉMILE, Est ce que c'est notifier sur l'épreuve ?
Répondre