Vue de quelques participants
Les organisations de la société civile (OSC) à la recherche de solutions contre les obstacles de leur secteur. La Maison de la société civile, en partenariat avec Plan internationale et Suède Sverige, a organisé, les mercredi 24 et jeudi 25 septembre 2025, un atelier de réflexion à Cotonou. La rencontre a réuni une soixantaine d’acteurs de la société civile autour du thème : "Renforcer l’espace civique au Bénin : un dialogue pour plus de coordination et de solidarité".
En organisant cet atelier, la Maison de la société civile entend promouvoir un espace civique vibrant et inclusif au Bénin à travers le renforcement de la coordination et de la solidarité entre les OSC.
Le but est de soutenir et de renforcer les initiatives des OSC pour une participation plus efficace au dialogue politique pour la consolidation de l’espace civique.
À l’ouverture des travaux, Faustin Djagba, président de la Maison de la société civile, a rappelé que la Maison a été créée par les OSC « pour se faire davantage efficace ». « Par conséquent, la Maison se fait le devoir d'être à l'écoute des besoins du monde associatif pour envisager avec lui les solutions les plus idéales pour son rayonnement », a-t-il souligné.
Faustin Dagba a martelé que « la Maison de la société civile s'est toujours attelée à travailler pour la mobilisation des ressources au profit des organisations de la société civile ».
Selon Semanou Carin Ahouada, directeur des programmes et de la stratégie, représentant de la directrice pays de Plan international, l’atelier organisé par la Maison de la société civile est « en parfaite adéquation » avec le nouveau modèle de partenariat de Plan « qui est axé sur la localisation et qui traduit une volonté claire, celle de transférer aujourd'hui davantage de responsabilités aux partenaires, de valoriser leur expertise communautaire et de co-construire des réponses adaptées » au pays, « le Bénin, quelle que soit la région ».
Pour le représentant de la directrice pays de Plan international, l’atelier est « un mouvement stratégique pour favoriser la concertation, initier des alliances et co-mobiliser des financements en faveur de l'espace civique et ceci toujours pour les droits des enfants et l'égalité des filles ». Semanou Carin Ahouada a invité les participants « à faire de cet espace un creuset d'idées et de propositions et d'engagements concrets ».
Des solutions face aux défis
Pendant les deux jours d’atelier, les participants ont fait l’état des lieux de la coordination et de la solidarité entre les OSC au Bénin et identifier les défis et les opportunités pour une meilleure collaboration entre elles.
Ils ont également élaboré des stratégies et un plan d’action pour renforcer la coordination et la solidarité entre les OSC. L’atelier a permis le renforcement des capacités des OSC en matière de plaidoyer et de mobilisation pour un espace civique ouvert.
Faustin Djagba, président de la Maison de la société civile a fait constater que ce qui rassemble les OSC n’est pas du jeu, mais de l’enjeu et qu’« il faut y aller avec de la méthode, avec de l’intelligence et faire preuve de qualité qui reflète une lumière et qui force le respect ».
Ce qui maintient les OSC dans leur rôle, a-t-il insisté, est leur contribution utile à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi, à l’évaluation, à la capitalisation et à la redevabilité au sujet des politiques et programmes de développement au profit de l’amélioration des conditions de vie de la communauté à la base.
Le président de la Maison de la société civile exhorte les OSC à rester unies autour de l'essentiel et à garder la dynamique face à la rareté des ressources.
Florent Tasso, représentant de la représentante pays de Plan international réaffirme l’engagement de l’organisation à soutenir la société civile béninoise afin qu’ « elle puisse jouer le rôle qui est le sien, celui de travailler aux côtés du gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des couches les plus vulnérables ».
Pour l’amélioration des droits des populations, il appelle les parties prenantes à plus de solidarité et à plus de synergie d’action pour un impact local plus accru. Aux OSC, Florent Tasso indique qu’il est urgent de redéfinir leurs rôles et responsabilités face à un contexte dégradant en termes d’accès à l’aide au développement pour leur survie.
Profitant de la présence de la représentante du gouvernement, le président du Front des organisations nationales contre la corruption, Jean-Baptiste Elias a rappelé que les organisations de la société civile ne sont pas des « ennemis des autorités » mais qu’elles sont là pour aider à réalisation de l’objectif numéro 1 des dirigeants, « le bien-être de la population ». Il demande que les autorités béninoises mettent à la disposition des OSC, des informations pour jouer pleinement leur rôle.
« Les lois permettent à ce que les organisations de la société civile puissent avoir les informations, malheureusement les dirigeants ne donnent pas toujours les informations. Chacun se fait son idée, chacun dit ce qu’il pense, ça donne même des problèmes aux autres parce que certains mettent des informations qui sont fausses sur la place publique pour envenimer la situation », regrette-t-il.
Jean-Baptiste Elias prend comme exemple, le flou autour de l’exécution des dispositifs sur la déclaration de patrimoine exigée par la législation aux dirigeants.
Secrétaire générale du ministère du plan et du développement, Armelle Ahamidé Meangoua assure la disponibilité du gouvernement à accompagner les organisations de la société civile.
« Nous avons besoin de vous pour de temps en temps tirer la sonnette d’alarme pour aider à mieux faire les choses. C’est en cela que votre rôle est crucial et essentiel. Vous êtes les acteurs clés dans l’architecture du développement et sans vous nous n’allons pas atteindre vraiment le développement tant souhaité pour notre nation béninoise », a-t-elle déclaré.
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