Des erreurs pour une bérézina. Saint James’ Park a vibré au rythme de la Ligue des champions après 20 ans de diserte. Ce retour de cette prestigieuse compétition de club dans l’enceinte de ce stade a offert une affiche de rêve aux supporters. Newcastle, leur club, recevait le PSG de Mbappé et de l’entraineur, Luis Enrique. Le match a été une belle leçon d’engagement, de détermination et surtout d’esprit d’équipe que Les Magpies ont donné aux Parisiens. Au bout de cette rencontre, le PSG a été battu (1-4). La défaite du club parisien est la résultante d’une suite d’erreurs.

Un système 3-3-4 ou 4-2-4

Le choix de Luis Enrique de troquer son 4-3-3 pour un 4-2-4, tendant vers un 3-3-4 en phase de possession, lors d’un match de ligue des champions après seulement deux tests mitigés est mauvais. Il avait déjà surpris beaucoup de monde en proposant ce système face à Marseille le 29 dimanche 2023.Ce pari de Luis Enrique s'est avéré payant (4-0) plus que la semaine suivante à Clermont (0-0), où son équipe est aussi tombée sur un grand Mory Diaw (10 arrêts). 

En championnat donc, l'expérience du 3-3-4 a livré des enseignements différents sur les deux rencontres. Paris n'a pas vraiment souffert d'avoir un milieu en moins face à une équipe de l'OM timorée dans ses sorties de balle. Clermont l'était beaucoup moins et a posé plus de problèmes au PSG. Et cela aurait amené l’entraineur à retarder l'application de ce système en ligue des champions.   

L’intention de jeu de Newcastle a fait toute la différence. Les Magpies ont fait un pressing très haut et il fallait plus d’hommes en milieu de terrain pour le PSG au lieu de la paire Ugarte-Zaïre Emery.

L’entêtement coupable des Parisiens

La deuxième erreur du PSG face Newcastle a été son entêtement sur ses idées de bases. Face à la détermination de l’adversaire, face à l’intensité de jeu des hommes de Eddie Howe, Luis Enrique ne devait pas rester sur ses certitudes jusqu’à la fin de la rencontre. Il aurait dû changer de système pour revenir à son 4-3-3. Cela l’aurait obligé à sortir l’un des trois attaquants et faire rentrer peut-être Vitinha en milieu de terrain.

Sa certitude sur l’état de force de Kylian Mbappé lui a aussi joué de tour. Dans cette rencontre, il était flagrant que le joueur n’apportait rien. Il a traversé la rencontre sans l’impacter. Au total, l’attaquant a touché peu de ballons et son seul tir du match pas cadré. Luis Enrique devait le voir et le sortir tout au moins après l’heure de jeu. 

Le dernier fait de l’entêtement parisien dans cette rencontre est cette volonté de vouloir toujours faire une sortie de balle en multipliant les passes courtes. Le pressing très haut et permanent des joueurs anglais n’a pas permis aux Parisiens d’avoir cette aisance habituelle à ressortir les ballons en avançant avec de courtes passes.

Paris a payé cette obsession à sortir de son camp sans un jeu verticale notamment sur la faute de Marquinhos avec sa mauvaise relance qui a entrainé le premier but. Cette volonté a empêché le PSG de chercher ses attaquants sur de longs ballons. On peut reprocher à Donnarumma sa faute de main sur le troisième but mais, il a sorti deux arrêts de classes en première période pour retarder le naufrage.