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Procès Joël Aïvo : dossier renvoyé sur discorde entre défense et ministère public (Direct-CRIET)

Procès Joël Aïvo : dossier renvoyé sur discorde entre défense et ministère public (Direct-CRIET)

Le procès de l’opposant béninois Joël Aïvo, s’ouvre ce jeudi 15 juillet 2021 à la CRIET, juridiction spéciale. Le candidat recalé à la présidentielle 2021 est poursuivi pour « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat ». Suivez en direct sur Banouto, le procès.

Le procès de l’opposant béninois Joël Aïvo, s’ouvre ce jeudi 15 juillet 2021 à la CRIET, juridiction spéciale. Le candidat recalé à la présidentielle 2021 est poursuivi pour « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat ». Suivez en direct sur Banouto, le procès.

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Prof Joël Aïvo, opposant béninois

 

Jour 1 du procès de Prof Joël Aïvo à la CRIET. Candidat recalé à la présidentielle d’avril 2021, il est poursuivi pour « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat », dans le cadre des violences qui ont éclatés en avril dans certaines communes du pays. Arrêté puis incarcéré depuis le mois d'avril, son procès s'ouvre ce jeudi 15 juillet à la CRIET

L’opposant béninois, apprend l’envoyé spécial de Banouto est à la juridiction spéciale depuis environ 8 heures. Assis dans le box des accusés, le prévenu est habillé en veste bleu nuit, lunettes au point, le tout accompagné du gilet de la prison civile de Cotonou. Trois autres mis en cause dans le même dossier son assis sur le même banc que Joël Aïvo.

Autour de 8h40, l’ex-bâtonnier Robert Dossou, un des avocats de l'opposant Joël Aïvo est arrivé à la CRIET. Il est descendu de sa voiture habillé dans sa toge d'avocat. Le reporter de Banouto a également aperçu plusieurs proches du Prof Aïvo dont Barakatou Sabi Boum, directrice de son cabinet.

9H37: Ouverture de l'audience du jour à la CRIET. Le présidents des céans, Guillaume Lally annonce que 41 dossiers sont incrits au rôle du jour. Le magistrat a procédé à la lecture des verdicts de quelques affaires mises en délibéré

10H02: Suspension de l'audience

10H17: Reprise de l'audience et ouverture du procès Aïvo

Le président des céans demande à savoir les dosiers prévus pour la suite. Me Robert Dossou prend la parole pour introduire le dossier de Prof Aïvo. 

Le président des céans invite ensuite Joël Aïvo et ses trois co-accusés à la barre. Seulement Aïvo et deux autres co-accusés se sont présentés. Le troisième co-inculpé dans le dossier est absent.

10H21: Le magistrat suspend l'audience et demande à savoir pourquoi le co-accusé, Boni Saïd n'est pas là.

10H29 : Robert Dossou invite hors de la salle tous les avocats constitués dans le dossier Aïvo pour un conciliabule...

10H29 : Les juges en charge du dossier reviennent dans la salle d'audience. À la reprise, le président des céans a demandé la permission des conseils du professeur Joël Aïvo pour qu'un autre dossier passe. Permission accordée

10H34 : Suspension de l’audience  

13H50: Reprise de l'audience

Le prof Joël Aïvo et ses co-accusés sont à nouveau invités à la barre. Ils plaident tous "non coupable" des faits mis à leur charge.

14 Heures : Le procureur spécial Mario Mètonou demande au juge en charge du dossier de se déclarer "incompétent" et de renvoyer le dossier en instruction. 

14H03: Me Robert Dossou demande une suspension de 10 minutes. Le président la lui accorde et suspend l'audience. 

14H12: Reprise de l'audience 

Me Robert Dossou coordonne la défense de Joël Aïvo et ses co-accusés. Les trois autres personnes poursuivies dans l'affaire "blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l'Etat" sont: Dotou Alain Gnonlonfoun , comptable de Joël Aïvo; Moudjaïdou Ibrahim Bachabi , un militaire et Issiakou Bio Sarè, un responsable d'entreprise. 

La tension monte entre avocats et ministère public

14H14 : Me Didè avocat de Aïvo prend la parole

Il s'est d'abord insurgé contre la demande d'incompétence du ministère public. L’avocat a ensuite déploré les propos tenus par le procureur spécial sur les chefs d'accusation d'atteinte à la sûreté de l'État et blanchiment de capitaux. « Cette qualification des faits lui ( le ministère public Mario Metonou, ndlr) est personnelle. Lorsque le ministère public a présenté les faits, il n'a pas interrogé les prévenus sur les faits. Aujourd'hui, il n'y a aucun élément nouveau et il demande à la Cour de se déclarer incompétente. S'il n'y a pas de débat, il n'y a pas de jugement. Le ministère public a violé certaines dispositions de l'article 402 du code de procédure pénale pour en arriver là si les prévenus doivent comparaître en flagrant délit », a-t-il soutenu.

A sa suite, le ministère public prend la parole. Pour justifier sa demande d'incompétence, le procureur Mètonou souligne que les deux autres accusés dans le dossier sont en fuite et qu'ils doivent être là obligatoirement pour le procès.

14H34: Me Robert Dossou demande la liberté provisoire de Joël Aïvo et de tous les autres co-accusés.

« Acquiescer à la demande du procureur serait une erreur », a ajouté l’avocat dénonçant une violation de procédure.

14H44: le procureur spécial prend la parole et soutient que la demande de liberté provisoire est « prématurée » et que les faits reprochés à Aïvo et ses coaccusés sont « assez graves ». 

Les arguments du procureur spécial n'ont plus, ne sont pas du goût des avocats. « C'est extraordinaire d'entendre le ministère public faire une copié-collé d'un autre dossier. Je me pose des questions sur la procédure. Mes clients n'ont rien à faire ici. Le procureur spécial s'en est rendu compte et il veut changer la procédure. Mes clients méritent la liberté provisoire », a dénoncé Me Jacques Bonou, l'un des avocats de Joël Aïvo.

Le procureur Mario Mètonou dénonce les arguments de la défense de Joël Aïvo. « Il y a beaucoup de passions dans le dossier », affirme le magistrat.

14H45 : Me Didè, avocat de l'opposant Joël Aïvo hausse le ton dans la salle d'audience. « Les deux autres prévenus militaires n'ont jamais eu de contacts avec Joël Aïvo. Le mandat de dépôt est totalement illégalement ».

Au regard des débats en cours, le président des céans a décidé de renvoyer le dossier au 5 août 2021. A cette date, les juges vont se prononcer sur la demande de remise en liberté provisoire et l'incompétence de la Cour, demandée par le ministère public.

 

LIRE AUSSI: Procès PDG Sonimex: l'audience renvoyée au 05 août 2021 (Direct-CRIET)

 

7 commentaires

7 commentaires

Antiballe premier
il y a 4 ans
Beau boulot les gars.
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Hugo Glèlè kakaï
il y a 4 ans
Parodie de procès. Tout le monde voit que Aïvo et consorts ne sont que des prisonniers politiques ne soyons pas économes de vérité.
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Hakim
il y a 4 ans
Nous espérons une justice légale
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