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Libération de Madougou, Aïvo et Cie ? La réponse de Patrice Talon devant Macron

Libération de Madougou, Aïvo et Cie ? La réponse de Patrice Talon devant Macron

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, s’est exprimé sur une éventuelle grâce ou une loi d’amnistie en faveur des opposants condamnés ou détenus pour diverses raisons. Le président béninois n'a pas fermé la porte à cette possibilité. 

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, s’est exprimé sur une éventuelle grâce ou une loi d’amnistie en faveur des opposants condamnés ou détenus pour diverses raisons. Le président béninois n'a pas fermé la porte à cette possibilité. 

Patrice-Talon-et-Emmanuel-Macron-conference-presse-CotonouPatrice Talon (d) et Emmanuel Macron (g) lors de la conférence de presse au palais de la Marina

Patrice Talon s’exprime sur la possibilité ou non d’une grâce ou d’une loi d’amnistie en faveur des opposants condamnés ou détenus. Interrogé lors de la conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron, président français en visite de travail à Cotonou, le chef de l’Etat béninois a fait savoir sa position sur la question de Joël Aïvo, Reckya Madougou et consorts.

Face aux journalistes des médias nationaux et internationaux, le président béninois a affirmé qu’il n’y a pas de « détenus politiques » au Bénin. « Personne n’est détenue au Bénin pour son opinion politique », a été catégorique le chef de l’Etat béninois. Patrice Talon a fait savoir que les politiques condamnés ou détenus l’ont été suite à des actes repréhensibles. « Je conviens avec vous que ce sont des gens qui ont agi dans le champ politique. Mais les actes qui ont accompagné leurs revendications, si ce sont des actes délictuels, ces actes doivent être punis. C’est ce qui s’est passé », a indiqué Patrice Talon.

Le chef de l’Etat béninois ne cache pas que la question de savoir quand est-ce qu’il va libérer ses opposants condamnés ou détenus l’irrite. « Malheureusement, chaque fois que la presse a l’occasion, ce n’est pas la presse seule, la classe politique à l’international, parfois ça nous revient dessus. Mais quand est-ce que vous allez les libérer ? Comme si les actes n’ont jamais été commis », a laissé entendre Patrice Talon.  

Le président béninois a clairement fait savoir qu’il n’y a pas de lien entre sa volonté d’ouverture et une remise en liberté de personne condamnée pour des actes délictuels ou criminels. « Libérer des gens qui ont commis des crimes ne relèvent pas pour moi de l’ouverture. Ça, je peux vous le dire. Mais c’est bien que, même les réformes qui sont en cours, tiennent compte d’un environnement favorable plus apaisé pour que les autres ne se sentent pas exclus à cause des réformes. C’est cela que moi j’appelle l’ouverture. Je crois que c’est de ça que parle le président Macron », a clarifié Patrice Talon.

La porte entre-ouverte

Pour le président béninois,

« il n’y a pas de revendication qui tienne la route, qui vaille et qui concerne des gens qui ont commis des délits, des crimes ».

Mais pour autant, le président béninois n’a pas fermé la porte à la possibilité d’une grâce ou d’une loi d’amnistie en faveur des opposants en prison. « Il se pourrait que dans les temps à venir, à mon temps ou après moi, que des actes de grâce ou d’amnistie soient pris à l’encontre de ces gens-là. C’est possible », a laissé entendre Patrice Talon.

Car, a justifié l’actuel locataire du palais de la Marina, « certains délits parfois font l’objet de grâce, d’amnistie autant que les délits qui sont liés, qui sont commis dans le champ politique ».