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Tentative de coup d’État déjouée au Bénin: petit tour de ville à Cotonou et environs avec Banouto

Tentative de coup d’État déjouée au Bénin: petit tour de ville à Cotonou et environs avec Banouto

Des journalistes de Banouto ont sillonné plusieurs zones de Cotonou, Abomey-Calavi et Sèmè-Podji dans l’après-midi de ce dimanche 07 décembre 2025, pour constater l’atmosphère dans la ville après la tentative de coup d’Etat déjouée plus tôt dans la journée.

Des journalistes de Banouto ont sillonné plusieurs zones de Cotonou, Abomey-Calavi et Sèmè-Podji dans l’après-midi de ce dimanche 07 décembre 2025, pour constater l’atmosphère dans la ville après la tentative de coup d’Etat déjouée plus tôt dans la journée.

Quelle est l’ambiance dans la circulation à Cotonou, Abomey-Calavi et environs dans l’après-midi de ce dimanche 07 décembre 2025 alors que dans la matinée une tentative de coup d’Etat a été déjouée ? Une équipe de Banouto a fait un petit tour de ville pour la majorité entre 16 h et 18 h.

 

Cotonou entre normalité apparente et dispositifs renforcés

 

À Cotonou, alors que certaines artères offrent une circulation parfaitement fluide, d’autres zones témoignent d’un renforcement visible de dispositif sécuritaire. De Mènontin à l’Étoile Rouge, en passant par le stade Mathieu Kérékou, les carrefours Vèdoko et Vodjè, l’atmosphère reste celle d’un dimanche ordinaire, les usagers vaquant à leurs activités sans signe particulier d’inquiétude. À l’Étoile Rouge, la présence policière discrète n’entrave en rien le rythme habituel de la place.

 

En revanche, dans le quartier Cadjèhoun et ses environs, plusieurs axes sont partiellement ou totalement bloqués. Après le feu de Cadjèhoun, la voie menant à la présidence est fermée, sans présence militaire directe à ce carrefour précis. Devant le ministère des Affaires étrangères, la route est coupée peu avant le portail principal. Deux blindés y sont positionnés, encadrés par des militaires en faction. À l’arrière, vers la DGI, à la hauteur de la petite entrée du ministère des Affaires étrangères, la voie est également bloquée avec présence des militaires.

 

Dans le périmètre Sofitel–Palais des congrès, un blindé et des chicanes boquent le passage avant le Novotel. À proximité de l'ancien Centre international de Cotonou (CIC), un groupe d’une trentaine de jeunes et de conducteurs de taxi-motos observe la scène, attiré par l’important dispositif sécuritaire installé. Plus tôt dans l’après-midi, vers 14 h 30, trois chars ont été aperçus à une station-service proche de la statue de Bio Guera. Mais, vers 17 heures, ces chars ont disparu des lieux et la circulation est revenue à la normale même si au niveau de l’aéroport s’observe un calme inhabituel.

 

Au niveau de Top Chrono, l’accès au goudron passant devant le Port est fermé dans un sens, et il est également impossible d’emprunter la voie menant vers la Direction de l’émigration et d’immigration (DEI). Plusieurs automobilistes se retrouvent contraints de modifier leur itinéraire, créant un léger ralentissement sans provoquer de cohue.

 

Abomey-Calavi : vigilance policière mais activités inchangées

 

Sur l’axe Arconville–Akassato, la police est visible à chaque carrefour. Les forces de l’ordre, appuyées par des militaires au carrefour Arconville, procèdent à des contrôles ciblés, notamment sur les véhicules dotés de vitres teintées. Environ sept militaires sont déployés aux abords immédiats du carrefour, assurant une surveillance constante. Malgré cela, aucune route n’est barricadée, et le calme domine sur le tronçon Arconville–Hôpital de zone d’Abomey-Calavi.

 

Dans les espaces de restauration d’Akassato, l’ambiance demeure fidèle aux habitudes des week-ends. Un restaurant spécialisé dans la viande de porc accueille sa clientèle habituelle, tandis qu’une cérémonie festive attire une foule notable dans une ruelle de Gbodjo. Les marchés fonctionnent eux aussi comme à l’accoutumée : à Akassato, les commerçantes ont poursuivi leurs activités conformément aux recommandations officielles.

 

Les jeunes, quant à eux, n’ont pas renoncé à leurs rendez-vous sportifs du dimanche. Deux terrains, l’un derrière l’Église catholique Saint-Michel de Gbodjo et l’autre à proximité d’un restaurant de porc, accueillent des parties de football animées, signe que la vie locale ne s’est pas arrêtée malgré le contexte.

 

Sèmè-Podji : quelques barrages mais aucune agitation

 

À Ekpè, vers 17 h 11, les activités quotidiennes se déroulent normalement. Les conducteurs de taxi-motos assurent leurs rotations entre le carrefour et la ville sous un ciel serein. La circulation sur la route inter-États Cotonou–Porto-Novo est étonnamment fluide, ce qui peut s’expliquer par le caractère dominical de la journée.

 

Du côté de PK10, la plage est moins fréquentée qu’à l’ordinaire. À 16 h 50, aucun motocycliste n’est encore présent près du garde-vélo, laissant le site presque désert. En direction de Cotonou, au carrefour Sèkandji, une déviation est installée vers la nouvelle route Ciné Concorde–Sèkandji. Des barricades occupent l’axe retour Porto-Novo–Cotonou, imposant aux usagers un détour obligatoire.

 

Au carrefour Le Bélier, un pick-up de police sert de barrière pour bloquer la voie menant au tronçon Abattoir–Dégakon. Les agents, toujours sur place à 17 h 54, veillent à faire respecter les restrictions. Les automobilistes venant de Porto-Novo se voient donc contraints d’emprunter un autre itinéraire pour poursuivre leur route.

 

Dans la zone de Tokpa, entre 12 h 30 et 13 h, le marché évolue dans son activité habituelle. Les policiers des carrefours pharmacie des 4 thérapies et Lègba occupent leurs postes comme à l’ordinaire. Avant Dantokpa, une voiture de police placée en travers de la chaussée rétrécit la voie ; deux agents y sont postés. Entre Mènontin et Kindonou, des contrôles ponctuels de véhicules sont constatés.

 

De l’échangeur de Godomey à Calavi, rien d’anormal à relever. En revanche, au carrefour du supermarché Dina, à Mènontin, un dispositif conséquent est installé : une chicane ralentit la circulation vers Godomey, tandis que deux autres encadrent le sens inverse. Les usagers adaptent leur conduite sans agitation particulière.

 

Malgré les contrôles, les barrages et la présence visible de blindés à certains points stratégiques, la majorité des quartiers traversés conserve une atmosphère calme. Aucun mouvement de panique, aucune agitation inhabituelle : la vie continue, simplement rythmée par les mesures sécuritaires renforcées d’un après-midi marqué par une tentative de déstabilisation nationale déjouée.

 

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