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Couches vulnérables au Bénin: des patients retenus dans des hôpitaux pour non-paiement des frais de soins

Couches vulnérables au Bénin: des patients retenus dans des hôpitaux pour non-paiement des frais de soins

Au Bénin, des patients indigents sont gardés en otage dans certains hôpitaux publics pour défauts de paiement des frais de prise en charge sanitaire. C’est ce que révèle une enquête journalistique publiée mardi 02 novembre 2021 dans le quotidien Matin Libre.

Au Bénin, des patients indigents sont gardés en otage dans certains hôpitaux publics pour défauts de paiement des frais de prise en charge sanitaire. C’est ce que révèle une enquête journalistique publiée mardi 02 novembre 2021 dans le quotidien Matin Libre.

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CNHU-HKM de Cotonou/ Illustration

 

Le paiement des frais de prise en charge reste une équation difficile pour les personnes démunies dans plusieurs hôpitaux publics du Bénin. « Accès des démunis aux soins de santé au Bénin: des patients “séquestrés” aux “évadés”, les indigents souffrent le martyr ». Tel est le titre d’une enquête journalistique publiée le mardi 02 novembre 2021 dans Matin Libre. Elle a été réalisée dans le cadre du projet : « Enquêtes sur les droits sociaux au Bénin en 2021 : Cas de l’eau et de la santé », financé par la Fondation Friedrich Ebert (FES). Le media en ligne Banouto pilote ce projet en partenariat avec  d‘autres médias tels que : La Météo, ODD TV, Daabaaru et Matin Libre.

Ce travail journalistique mené dans plusieurs hôpitaux publics du Bénin dont le CNHU-HKM et le CHU-MEL de Cotonou révèle que des patients qui n’ont pas les moyens pour payer leurs frais de prise en charge sanitaire sont gardés comme des otages.  « Le Centre hospitalier universitaire de la Mère et l’enfant (Chu-Mel), selon des témoignages, est l’un des hôpitaux à Cotonou (capitale économique) où l’on retrouve le plus d’indigents. Plusieurs riverains et quelques agents ayant requis l’anonymat indiquent qu’il est courant qu’un patient indigent soit gardé pendant des semaines, voire des mois », rapporte l’enquête.

« Il n’est pas exclu dans cet hôpital, selon les mêmes sources, que le séjour d’hospitalisation des patients indigents soit écourté en raison des charges insupportables par ce dernier avec le risque de rechute ou encore d’une complication plus grave pouvant conduire à la mort», révèle le journaliste Aziz Badarou.

 La gestion des cas d’indigents est également pointée du doigt dans ces hôpitaux de référence malgré l’existence  d’un « Fonds sanitaire des indigents ». Mis en place pour faciliter la prise en charge des plus pauvres dans un contexte de paiement direct des soins, pprend le journaliste, le Fonds sanitaire des indigents ne comble pas encore les attentes. « Outre le fait que les vrais bénéficiaires ignorent l’existence du Fonds, des irrégularités ont entaché sa gestion », révèle l’enquête.

Lire l’intégralité de l’enquête ici