Archives

Paix durable et cohésion sociale : Wanep-Bénin renforce les acteurs impliqués à Matéri

Paix durable et cohésion sociale : Wanep-Bénin renforce les acteurs impliqués à Matéri

La branche béninoise du réseau ouest africain pour l'édification de la paix (Wanep-Bénin) a renforcé des femmes, jeunes, leaders religieux, élus locaux et commissaires d'arrondissement sur la cohésion sociale et la paix durable à Matéri. Le rendez-vous d’apprentissage et de partage a duré deux jours dans les locaux de la mairie de Matéri.

La branche béninoise du réseau ouest africain pour l'édification de la paix (Wanep-Bénin) a renforcé des femmes, jeunes, leaders religieux, élus locaux et commissaires d'arrondissement sur la cohésion sociale et la paix durable à Matéri. Le rendez-vous d’apprentissage et de partage a duré deux jours dans les locaux de la mairie de Matéri.

bDe gauche à droite, Landry Ganye, directeur des programmes de Wanep-Bénin et Robert Kassa, maire de Matéri à l'ouverture de l'atelier 

Aucune composante de la société ne doit être laissée à l’écart. La cohésion sociale et la paix durable en dépendent. C’est pourquoi Wanep-Bénin a décidé de réunir tous les acteurs impliqués dans la production de la sécurité, la cohésion sociale et la paix dans la commune de Matéri autour d’une même table. Après l’étape de Tanguiéta, l’équipe de la branche béninoise du réseau ouest africain pour l'édification de la paix a mis le cap sur Matéri.

Les 16 et 17 novembre 2022, un atelier de formation à l'endroit des femmes, jeunes leaders religieux, élus locaux et commissaires d'arrondissement de cette commune a été organisé en partenariat avec la mairie. Au total, 46 jeunes participants, venus des six (06) arrondissements de Matéri ont suivi cet atelier. Financé par le fonds canadien d'Initiatives locales (FCIL), cette formation des leaders communautaires vise à renforcer la paix et la cohésion sociale au sein des communautés pour une résilience contre les nouvelles menaces sécuritaires.

Pendant ces deux jours, les participants ont été entretenus sur l'importance du vivre ensemble dans la paix. Les facilitateurs mobilisés pour la circonstance ont mis l’accent sur l'importance du vivre ensemble dans la communité. Selon Landry Ganye, Directeur des programmes à Wanep-Bénin, l'un des objectifs de ce rendez-vous de partage est "d'échanger avec les sur les participants sur les comportements et actes pouvant constituer des menaces au vivre-ensemble et à la cohésion sociale ainsi que sur les nouvelles menaces sécuritaires à travers leur définition, leurs manifestations et leur mode opératoire". 

Il a saisi l’occasion de cet atelier pour féliciter les Forces béninoises de défense et de sécurité (FDS) pour leurs efforts en vue de repousser la menace terroriste qui plane sur le pays depuis décembre 2021. « Cependant les expériences et études ont montré que la réponse militaire ne saurait, à elle seule, suffire. Elle doit s’accompagner de réponses civile », a-t-il souligné. D’où, soutient le directeur des programmes de Wanep-Bénin, l’importance de cette initiative qui vise à renforcer la paix dans les communes de Matéri et Tanguiéta à travers des formations et sensibilisations sur l’importance du vivre-ensemble et la cohésion sociale.

Présent à l’ouverture de cet atelier, le maire de Matéri a salué l’initiative. Pour lui, voir toutes les composantes de la société autour d’une même table pour parler de comment travailler pour sauvegarder la cohésion sociale, est une bonne chose. « Je suis heureux que toutes les parties aient compris l’importance de se mettre ensemble pour discuter des menaces qui compromettent la cohésion et la paix durable », s’est réjoui le maire Robert Kassa.

Des ambassadeurs de la paix

bUne vue des participants

A l’issue des deux jours de formation, les participants se sont engagés à être des ambassadeurs de la paix dans leurs arrondissements et villages respectifs. Les séances de travail en groupes (jeunes, femmes, leaders religieux, commissaires et chefs d'arrondissement), les échanges-débats, les communications et les débats en plénière ont permis aux participants de disposer d'outils et stratégies pour leur permettre de travailler au renforcement de la cohésion sociale dans leur localité.

Un des facilitateurs de cette formation, Gaston Yamaro s’est réjoui de la mobilisation. « 100% de ceux qui étaient attendus sont arrivés. Cela montre vraiment l’intérêt des participants par rapport à cette thématique », a-t-il confié à l’issue des travaux. Le deuxième point de satisfaction, s’en félicite-t-il, c’est l’implication des participants dans les débats. « Ils ne sont pas restés observateurs. Ils ont participé dans les travaux en groupe et la plénière », a salué le facilitateur.

Pendant les travaux de groupes, les participants venus des arrondissements de : Matéri, Dassari, Gouandé, Nodi, Tantéga et Tchianhoun-Cossi ont identifié les menaces prioritaires à la paix et à la cohésion sociale, leurs manifestations et les approches de solution. Pour chaque menace, ils ont identifié les acteurs de lutte et défini leur rôle. Les participants ont compris la nécessité de travailler ensemble pour réussir leur mission qui est de renforcer la cohésion sociale pour une paix durable.

A la fin de la formation, un comité de promotion de la paix et du vivre ensemble (CPPVE) a été mis en place. Il est composé de cinq (05) membres dont : une femme, un chef d'arrondissement, un commissaire, un leader religieux et un jeune. L’étape suivante sera la phase des restitutions dans les 06 arrondissements de la commune. Ces séances de restitution sont destinées chacune à 50 personnes au moins.