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Dissolution de sociétés et création d’emplois : Wilfried Houngbédji explique le "contraste" observé

Dissolution de sociétés et création d’emplois : Wilfried Houngbédji explique le "contraste" observé

Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a, au cours de sa rencontre avec les médias vendredi 2 décembre 2022, apporté des explications à ce qui peut paraître comme un contraste entre la création d’emplois et la dissolution de certaines sociétés publiques.

Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a, au cours de sa rencontre avec les médias vendredi 2 décembre 2022, apporté des explications à ce qui peut paraître comme un contraste entre la création d’emplois et la dissolution de certaines sociétés publiques.

wilfried-houngbedji-sggaWilfried Léandre Houngbédj, porte-parole du gouvernement du Bénin 

« On ne détruit pas ». Wilfried Léandre Houngbédji a été catégorique quand un journaliste a estimé que tout en créant des emplois comme avec la Zone industrielle de Glo-Djigbé (5000 emplois actuellement), le gouvernement en détruit aussi comme avec la dissolution de l'INFOSEC, la SOBEMAP, etc. Après avoir tranché ainsi sur le sujet, le porte-parole du gouvernement a apporté des éléments pour justifier ce qui se fait. « J’ai toujours dit là où on prend la décision vous observerez qu’il y a deux dimensions. Il y a des structures pour lesquelles la décision de dissolution découle de ce que structurellement, ces structures ne sont plus viables et ne produisent plus. Il y a d’autres pour lesquelles cela relève des choix stratégiques de réorientation comme on l’a fait pour le CNCB et comme on l’a décidé pour la SOBEMAP », explique-t-il.   

Le secrétaire général adjoint du gouvernement relève que dans un cas ou dans l'autre, même si cela entraîne de perte d’emplois, « ce n’est jamais de gaieté de cœur que l’on prend ces décisions ». Pour lui, c’est simplement parce qu’il n’y a pas d’autres solutions que le gouvernement prend cette décision. Sinon, "il faudra encore mettre beaucoup plus de ressources pour relancer ces entreprises sans certitude". La dissolution, soutient-il, permet non seulement de corriger mais aussi de réorienter pour plus de résultat. « Si la bonne gouvernance essaimait partout désormais pour que les entreprises publiques soient bien gérées, produisent du résultat, personne ne penserait à aller là », défend-il.

« C’est avec l’espoir que dans quelques années, toutes les entreprises publiques en place aujourd’hui ou qui se créent ou se créeront seront gérées conformément aux normes et ne laisseront pas la possibilité de décider de les fermer », souhaite Wilfried Léandre Houngbédji. 

« Oui nous créons beaucoup d’emplois, mais ceux qui se perdent nous préoccupent aussi. Et c’est pourquoi ça que nous n’empêchons jamais quelqu’un de se faire recruter ailleurs s’il n’a la possibilité compte tenu des expériences qu’il a accumulées ou à défaut, nous faisons tout pour que les droits des personnes impactées soient payés », argumente le porte-parole.

Chaque fois que les ressources propres des entreprises liquidées (ce qui leur restait en actif) n’ont pas permis de couvrir les droits, apprend le porte-parole, le gouvernement a fait l’effort, par le trésor public, de mettre les ressources à disposition pour que les droits soient payés soit en une fois soit en plusieurs tranches.