Anselme Amoussou, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)
Les nouvelles rassurantes pour les fonctionnaires. La rencontre entre le président de la République, Patrice Talon et les partenaires sociaux a été bien fructueuse. Selon le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, le gouvernement a proposé deux niveaux d’augmentation des salaires. « Dans un premier temps, une augmentation du point d’indice de 3 % qui va frapper tous les agents de l’Etat et les tous les retraités de l’Etat. Donc, les pensions seront impactées et les salaires également seront impactés », explique-t-il.
Il poursuit : « le deuxième niveau d’augmentation va prendre la forme d’un montant fixe qui varie de 40 mille Francs à 10 mille francs en partant des salaires des plus bas vers les salaires les plus élevés de la fonction publique ». Il précise que ce sursalaire sera également pris en compte dans la revalorisation de salaire des agents de l’Etat. Mais, il ne concerne pas les retraités.
Quid des agents du privé
Anselme Amoussou confie que la situation des agents du privé n’a pas été occultée lors de la rencontre. Les syndicalistes ont dit qu’il fallait que « le gouvernement veille à ce que les agents du privé et les retraités du privé puissent sentir les efforts du gouvernement ». Aussi, sur la question du SMIG, il faut qu’on passe rapidement à une application. Car, le gouvernement a pris du temps et le montant qui avait été proposé en avril 2022 est aujourd’hui un peu caduque au regard de la situation sociale encore plus difficile.
Le syndicaliste informe que le gouvernement et les employeurs ont préféré qu’il fallait d’abord respecter les 52 mille francs convenus en avril dernier. Le gouvernement a accepté de faire le plaidoyer pour que les employeurs trouvent le mécanisme pour suivre l'État dans les efforts qui ont été fait vis-à-vis de ses agents.
Pas de hiérarchisation des salaires
La question de la hiérarchisation des salaires a été posée par les partenaires sociaux. Cela a fait l’objet de fait objet d’un long débat. « Nous avons déployé nos arguments pour montrer au gouvernement qu’il ne s’agit pas d’une politique salariale de l’entreprise mais qu’il s'agit d’un mécanisme de justice, de solidarité et d’ajustement des salaires qui impose aux employeurs du privé de faire les efforts qu’il faut pour une question de justice sociale », a expliqué le SG de la CSA-Bénin. Le syndicaliste indique qu’ils ne se sont pas entendus sur cette question. Car, pour le gouvernement, il ne faut pas imposer systématiquement une hiérarchisation des salaires.
Des avancées au niveau des AME
Comme annoncé, la situation des Aspirants au métier d’enseignant a évolué. Trois niveaux de propositions ont été faits et semblent arranger un peu la situation des AME. D’abord, deux mois pendant les vacances, « ils auront des sessions de formation de renforcement de capacités pour améliorer leur niveau pédagogique et leur prestation en classe ». Ensuite, les AME vont pouvoir désormais aspirer à être des contractuels de l’Etat. Cela concerne ceux qui auraient fait au moins trois ans de contrat en tant qu’aspirant et qui auront subi avec succès un test d’évaluation. Ce test leur permet donc d’accéder au corps des contractuels d’Etat.
Enfin, la durée de contrat des AME va passer désormais de 9 mois à 12 mois mais avec 11 mois de paiement de salaire. Anselme Amoussou explique que les deux derniers salaires qu’on va leur payer pendant les deux mois de renforcement de capacités seront des demi salaires. Les syndicalistes n’ont pas réussi à faire accepter au gouvernement de leur paiement des salaires entiers pour ces deux mois.
De l’entrée en vigueur des mesures
Dans un premier temps, le gouvernement a souhaité que ces mesures prennent effet à partir de 2024. Mais, après les interventions des partenaires sociaux, le gouvernement est revenu sur la date de janvier 2023. Les syndicalistes ont demandé que le gouvernement puisse accepter de commencer à payer cette amélioration à partir de 2022. Le président a accepté de discuter avec son gouvernement pour voir ce qui pourrait être fait d’ici le conseil des ministres de ce mercredi 7 décembre 2022. Donc, le Conseil des ministres de ce mercredi va retenir l‘attention de tous les fonctionnaires.
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Prosper
il y a 2 ans