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Médecine traditionnelle : l’OMS annonce de nouveaux engagements et une bibliothèque mondiale

Médecine traditionnelle : l’OMS annonce de nouveaux engagements et une bibliothèque mondiale

Le deuxième Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle s’est tenu du 17 au 19 décembre 2025 au Bharat Mandapam Convention Centre, à New Delhi, en Inde.

Le deuxième Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle s’est tenu du 17 au 19 décembre 2025 au Bharat Mandapam Convention Centre, à New Delhi, en Inde.

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Vers de nouveaux engagements visant à faire avancer la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de l’OMS pour la médecine traditionnelle 2025–2034. Le deuxième Sommet mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la médecine traditionnelle s'est ouvert mercredi 17 décembre 2025 en Inde.

 

Il a réuni des ministres, des scientifiques, des chefs autochtones et des praticiens venus de plus de 100 pays. Ce sommet, auquel des milliers d’experts ont participé  également en ligne depuis leurs pays, a pris fin vendredi 19 décembre 2025.

 

Selon le communiqué de l’OMS publié mercredi 17 décembre 2025, le sommet devrait annoncer d’importantes initiatives scientifiques. Il est aussi attendu de nouveaux engagements visant à faire avancer la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de l’OMS pour la médecine traditionnelle 2025–2034, axée sur le renforcement des preuves, une meilleure réglementation, l’intégration dans les systèmes de santé, la collaboration et la participation communautaire.

 

La médecine traditionnelle (MT) englobe des systèmes codifiés et non codifiés qui précèdent la biomédecine et ont continué d’évoluer pour répondre aux usages contemporains.

 

D’après l’OMS, la médecine traditionnelle demeure « la principale source de soins de santé accessible localement, abordable et alignée sur la culture biologique ». L’institution onusienne précise que près de 90 % des États membres de l’OMS (170 sur 194) déclarent que 40 à 90 % de leurs populations ont recours à la médecine pratiquée par leurs ancêtres.

 

« L’OMS s’engage à unir la sagesse millénaire à la puissance de la science et de la technologie modernes pour concrétiser la vision de la santé pour tous », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

 

Pour le patron de l’OMS, c’est en s’engageant de manière responsable, éthique et équitable, et en exploitant l’innovation, de l’intelligence artificielle à la génomique, que l’on peut « libérer le potentiel de la médecine traditionnelle pour offrir des solutions de santé plus sûres » à la population.

 

Lancement d'une bibliothèque mondiale de la médecine traditionnelle

 

La MT soutient des industries mondiales en forte croissance, telles que celles des médicaments à base de plantes, selon les experts de l’OMS.

 

Toutes les formulations de MT, et plus de la moitié des produits pharmaceutiques biomédicaux, proviennent de ressources naturelles, qui demeurent une source vitale pour la découverte de nouveaux médicaments.

 

Les peuples autochtones, apprend l’institution onusienne, protègent environ 40 % de la biodiversité mondiale, tout en ne représentant que 6 % de la population mondiale. Faire progresser la MT nécessite donc de prendre en compte les droits des peuples autochtones, le commerce équitable et le partage équitable des bénéfices.

 

Malgré l’utilisation généralisée de la MT et son rôle crucial dans la préservation des ressources naturelles pour la santé et le bien-être, moins de 1 % des financements mondiaux de la recherche en santé lui sont consacrés.

 

Pour combler ces lacunes, l’OMS lance la Bibliothèque mondiale de la médecine traditionnelle, la première du genre, comprenant plus de 1,6 million d’enregistrements scientifiques couvrant la recherche, les politiques, la réglementation et des collections thématiques sur diverses applications de la MT.

 

Développée en réponse aux appels des chefs d’État lors des sommets du G20 et des BRICS en 2023, cette bibliothèque offre également un accès équitable en ligne à des contenus évalués par les pairs pour les institutions des pays à revenu faible, grâce à l’initiative Research4Life.

 

Elle aide aussi les pays à documenter la MT dans le respect de la propriété intellectuelle et à renforcer leurs capacités scientifiques pour stimuler l’innovation.

 

LIRE AUSSI : 2ᵉ Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle : des perspectives pour mieux combiner savoirs ancestraux et technologies modernes

 

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