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2ᵉ Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle : des perspectives pour mieux combiner savoirs ancestraux et technologies modernes

2ᵉ Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle : des perspectives pour mieux combiner savoirs ancestraux et technologies modernes

Le deuxième Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle se tiendra du 17 au 19 décembre 2025 au Bharat Mandapam Convention Centre à New Delhi, en Inde, et simultanément en ligne. En prélude à ce rendez-vous, un point de presse virtuel s’est tenu mardi 9 décembre 2025 pour informer sur les travaux de l’OMS en la matière et les perspectives du prochain sommet.

Le deuxième Sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle se tiendra du 17 au 19 décembre 2025 au Bharat Mandapam Convention Centre à New Delhi, en Inde, et simultanément en ligne. En prélude à ce rendez-vous, un point de presse virtuel s’est tenu mardi 9 décembre 2025 pour informer sur les travaux de l’OMS en la matière et les perspectives du prochain sommet.

Des feuilles, écorces d'arbres et autres intrants de médecine traditionnelle. Photo: OMS/Yoshi Shimizu

Des feuilles, écorces d'arbres et autres intrants de médecine traditionnelle. Photo: OMS/Yoshi Shimizu

Des détails sur le tout prochain sommet mondial dédié à la médecine traditionnelle. Lors d’un point de presse virtuel, mardi 9 décembre 2025, des responsables de l’OMS ont exposé des travaux de leur institution sur la médecine traditionnelle, des progrès réalisés depuis le premier sommet de l’OMS sur la médecine traditionnelle en 2023. Ils ont également détaillé la manière dont le deuxième sommet mobilisera le soutien pour la mise en œuvre de la stratégie mondiale de la médecine traditionnelle 2025–2034, adoptée par les États membres lors de la 78ᵉ Assemblée mondiale de la Santé.
 
 
Il ressort des différentes interventions des experts que ce sommet mondial se présente comme un tournant dans la gouvernance mondiale de la santé, avec pour ambition de promouvoir un accès universel à des soins sûrs, efficaces et culturellement pertinents.
 
 
Dr Shyama Kuruvilla, directrice par intérim du Centre mondial pour la médecine traditionnelle, a rappelé que 90 % des États membres de l’OMS déclarent l’usage de la médecine traditionnelle par 40 à 90 % de leur population. Elle indique que la médécine traditionelle représente pour beaucoup « le seul accès aux soins, ou un choix privilégié» en raison de son approche holistique et bioculturellement alignée. Elle fait remarquer que la médecine traditionnelle mobilise une main-d’œuvre mondiale diversifiée, des guérisseurs communautaires aux cliniciens universitaires.
 
 
« C’est un moment charnière pour unir la sagesse et les systèmes millénaires de guérison à la puissance de la science et de la technologie modernes », a souligné la cheffe du Centre mondial de l'OMS pour la médecine traditionnelle. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer la sécurité, la qualité et l’intégration équitable des pratiques dans les systèmes de santé, tout en protégeant la biodiversité et en respectant les savoirs autochtones.
 
 
Le sommet mettra également en lumière des opportunités économiques liées à la médecine traditionnelle, dans des secteurs tels que les produits pharmaceutiques, l’industrie du bien-être et la bioéconomie. La demande croissante pour des soins personnalisés et holistiques accentue l’urgence de renforcer les cadres scientifiques et réglementaires.
 
 
Dr Sylvie Briand, scientifique en chef de l’OMS, a exposé le rôle de la science dans l’évaluation rigoureuse des traitements traditionnels. De ses explications, on déduit que l’intelligence artificielle, la génomique, l’imagerie avancée et la chimie quantique offrent des moyens inédits pour analyser les composés naturels, comprendre les mécanismes des pratiques traditionnelles et relier la médecine de précision à la médecine traditionnelle. Ces outils permettent de standardiser, reproduire et sécuriser les interventions tout en respectant les contextes culturels. 
 
 
La scientifique en chef de l’OMS a également présenté le programme mondial de recherche sur la médecine traditionnelle, qui servira de feuille de route pour guider les investissements, prioriser les études et garantir le respect des principes éthiques et des droits humains.
 
 
Des initiatives mondiales innovantes
 
 
Le sommet inaugurera plusieurs initiatives majeures de l'OMS en matière de medecine traidtionnelle. Au nombre de celle-ci, la Bibliothèque mondiale de l’OMS sur la médecine traditionnelle, avec plus de 1,6 million d’enregistrements scientifiques et un modèle d’IA dédié, TMGL GPT. La feuille de route mondiale des priorités de recherche, pour structurer et harmoniser les travaux scientifiques et le défi Innovation Santé & Héritages (H2I), qui présentera 21 innovations majeures issues de plus de 1 000 soumissions, sont également au menu du sommet. 
 
 
Le sommet mettra également en place le Groupe stratégique consultatif technique sur la médecine traditionnelle (STAG TM), chargé de renforcer le leadership scientifique de l’OMS, de définir les priorités de recherche et de guider l’intégration fondée sur les preuves dans les systèmes de santé.
 
 
Alors que la médecine traditionnelle représente un pilier de santé pour des milliards de personnes, moins de 1 % du financement mondial de la recherche en santé lui est actuellement dédié. Le sommet vise à combler ces lacunes, en favorisant l’investissement, l’innovation et la collaboration mondiale.
 
 

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