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Exportation du pétrole nigérien : Niger, Bénin et Wacpo se parlent à Niamey

Exportation du pétrole nigérien : Niger, Bénin et Wacpo se parlent à Niamey

Le comité inter-Etat de pilotage du pipeline Niger-Bénin s’est réuni à Niamey, les lundi 27 et mardi 28 mai 2024. Le Bénin y a pris part à travers une délégation dirigée par le ministre des mines, Samou Adambi.

Le comité inter-Etat de pilotage du pipeline Niger-Bénin s’est réuni à Niamey, les lundi 27 et mardi 28 mai 2024. Le Bénin y a pris part à travers une délégation dirigée par le ministre des mines, Samou Adambi.

Echanges entre le Bénin, le Niger et Wapco. Les trois parties se sont rencontrées, le lundi 27 mai et le mardi 28 mai 2024 à Niamey. La rencontre a connu la participation du ministre béninois des mines, Samou Adambi, de son homologue du Niger, Barké Bako Mahaman Moustapha et des responsables de Wacpo, la société d’exploitation du pipeline Niger-Bénin.  

A son retour de cette réunion du comité inter-Etat de pilotage du pipeline Niger-Bénin, qui s'est tenue à Niamey, le ministre béninois des mines a animé une brève conférence de presse à l'aéroport de Cotonou. Deux principaux points ont été abordés au cours de la rencontre, a-t-il fait savoir. Premier point, le passage transfrontalier terrestre, du matériel, du personnel et des équipements pour le bon fonctionnement du pipeline. Le second point traite de la coordination des activités d’enlèvement et du chargement de navires à la plateforme de Sèmè-Podji, au Bénin.

 

La réunion du comité inter-Etat du comité de pilotage du projet s’est tenue à la demande de la partie chinoise, la société Wapco. Sa convocation a été annoncée, mercredi 15 mai 2024, par le ministre béninois des mines, Samou Adambi en même temps que la levée “ponctuelle” et “provisoire’’ de l’interdiction d’embarquement du brut nigerien depuis le terminal de Sèmè-Podji. 

 

Le pétrole brut nigérien, faut-il le rappeler, pour son exportation doit être écoulé via un géant oléoduc du Niger jusqu’au port pétrolier de Sèmè-Podji sur le littoral béninois.C’est de là qu’il est censé être embarqué par les navires chinois. Cette opération d’exportation n’avait pas démarré avant le coup d’Etat du 26 juillet qui a renversé le président Bazoum. Très bonnes, les relations Bénin-Niger se sont sérieusement dégradées depuis ce coup d’Etat.

 

Les militaires, désormais au pouvoir à Niamey, refusent de passer l’éponge sur la fermeture par Bénin de sa frontière avec le Niger dans le cadre des sanctions prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et son soutien à une éventuelle intervention militaire de l’institution sous-régionale pour rétablir l’ordre constitutionnel. Au départ très dur envers les putschistes, le Bénin a progressivement ramolli sa position en œuvrant pour la levée des sanctions de la Cedeao dont la réouverture de sa frontière avec le Niger. Malgré la main tendue de Cotonou, la junte nigérienne a maintenu fermées les frontières du pays avec le Bénin et est restée muette aux appels à la normalisation de l’axe Cotonou-Niamey. 

 

Début mai, Cotonou justifiait son blocus sur l’exportation du pétrole nigérien par le manque de collaboration et de formalisme de la part des autorités nigériennes. Dans une déclaration, le président Patrice Talon fustigeait le fait que ce soit la partie chinoise qui informe le Bénin de l’inauguration du pipeline. "Nous avons dit aux Chinois qu'il ne peut pas y avoir de bateaux dans nos eaux pour charger des produits nigériens, alors que le Niger a interdit tout échange avec le Bénin en fermant ses frontières", affirmait le chef de l’Etat béninois. 

 

La réunion du comité inter-Etat tenue à Niamey les 27 et 28 mai est la première rencontre au haut niveau entre les deux pays depuis le début de la crise.

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