Létondji Beheton, directeur général de la SIPI SA avec le modérateur de la rencontre, jeudi 10 octobre 2024 à la GDIZ
Après les matinées juridiques qui permettent de sensibiliser les usagers de sur leurs droits et devoirs, une nouvelle initiative vient d’être lancée à la Gdiz. Il s’agit des « Rencontres presse ». La première édition a eu lieu dans l’après-midi du jeudi 10 octobre 2024. Ce premier numéro a eu pour thème : « La valorisation du coton du Bénin au sein de la GDIZ ».
Le directeur de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin), entreprise en charge de la gestion de la Gdiz, Létondji Beheton, a eu un échange à bâtons rompus avec les professionnels des médias sur la transformation du coton. Il a indiqué que les fibres sont achetées par les industriels de la zone auprès de la Sodeco et d'autres égreneurs. A la Gdiz, les unités industriels transforment le coton fibre en vêtements, serviettes et autres. Déjà, des vêtements prêt-à-porter ''Made in Benin'', confectionnés au sein de la zone, ont été exportés aux Etats-Unis et en Europe.
Le Bénin, faut-il le rappeler, est l'un des principaux producteurs de coton en Afrique. Létondji Beheton a expliqué que le coton brut du Bénin génère entre 500 et 700 millions de dollars par an. En 2023, le pays a exporté environ 423 millions de dollars de coton fibre vers le Bangladesh, révélant ainsi un potentiel inexploité. Si la GDIZ parvient à transformer l’intégralité de cette production cotonnière, les revenus pourraient atteindre 6 milliards de dollars, avec une valeur marchande entre 12 et 14 milliards de dollars.
Des emplois et un avenir prometteur
Actuellement, la Gdiz dispose de trois unités de transformation capables de traiter 40 000 tonnes de coton fibre, représentant 12,7 % de la production nationale. Trois nouvelles unités sont en préparation, avec un objectif de 28 unités pour transformer l’entièreté du coton produit au Bénin. Le marché local est également en pleine expansion. De plus, un programme est en cours pour aider les Béninois à créer leurs propres marques de vêtements.
« Il a fallu du courage politique pour faire naître ce projet », a souligné le directeur général de la Sipi Sa. Il a ajouté que la zone est un grenier pourvoyeur d’emplois. « Aujourd'hui, au sein de la Gdiz, environ 14 000 jeunes sont employés. Et ce nombre va augmenter sans cesse. Nous avons des conditions qui respectent les travailleurs. La zone vise à créer environ 250 000 emplois dans le secteur textile », a-t-il ajouté.
0 commentaire
0 commentaire