Le bal des ministres et des présidents d’institutions devant la Commission des Finances et des échanges de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du budget général de l’Etat exercice 2025 se poursuit. Le ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui a planché devant les députés. Il a défendu un budget sectoriel qui s’élève à 146,9 milliards de FCFA pour l'année 2025, marquant une augmentation significative de 25,16 % par rapport à 2024.

Le budget est structuré autour de deux programmes principaux : le programme général d'agriculture et le programme de pêche et aquaculture. Le budget pour la production agricole s'élève à 14,99 milliards de FCFA, représentant une hausse de 63,02 %, tandis que le programme dédié à la pêche et à l'aquaculture reçoit 7,85 milliards de FCFA, soit une augmentation de 10,99 %. Ces investissements visent à renforcer la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles et halieutiques.

Projets d'Investissement

Pour 2025, 31 projets d'investissement public sont prévus, totalisant 86,05 milliards de FCFA. Parmi eux, un projet phare est le développement des chaînes de valeur des racines et tubercules, financé par la Banque islamique de développement pour un montant de 41 milliards de FCFA. Ce projet a pour but d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin en augmentant la production et en soutenant le secteur privé dans les chaînes de valeur du manioc et de l'igname.

Malgré ces avancées, plusieurs défis persistent. Le ministre a souligné la nécessité d'améliorer l'attractivité du secteur agricole et d'adopter des innovations pour réduire l'empreinte carbone. Les priorités incluent également la promotion d'un élevage moderne et durable, le développement d'infrastructures marchandes et logistiques, ainsi que le renforcement des systèmes de sécurité sanitaire des aliments.

Réformes en Cours

Pour accompagner ces ambitions budgétaires, plusieurs réformes sont en cours. Cela inclut la modernisation des outils agricoles par la mécanisation et la digitalisation, ainsi que des mesures facilitant l'accès aux semences et aux intrants. Le ministre a également mis en avant l'importance d'une meilleure gouvernance dans les filières agricoles pour garantir une utilisation efficace des ressources.