Des sacs confectionnés avec des bâches publicitaires, des bâches de conditionnement de riz et des pagnes recyclées
Sur la plage de PK14, se dresse le siège de l’Ong Terre, air, mer, action, enfance et environnement (Tamaee). C’est un site de recyclage de déchets. Il est clôturé et compartimenté avec des jeunes cocotiers et filaos. Il est constitué d’un jardin communautaire, un air de jeu pour enfant, un atelier de couture, des stands où sont exposés des sacs et autres produits confectionnés sur place avec des déchets recyclés.
Pourtant, lorsque l’Ong Tamaee arrivait sur les lieux en 2020, « c'était une décharge sauvage à ciel ouvert », témoigne la présidente Adjokè Djossinou Pinabel. Elle informe qu’il y avait énormément de sachets plastiques et de déchets réutilisables. Dans son ambition de viabiliser le site, l’Ong s’est alors appuyée sur la Sgds pour le ramassage des déchets.
La présidente ajoute qu’entre 21 et 25 tonnes de déchets ont été collectées sur le site. Et l’appui de la Sgds ne s’est pas arrêté là. Elle est aux côtés de l’Ong sur chacune de ses activités pour l’accompagner en mettant à disposition des caissons et des poubelles. « C’est grâce à la Sgds que la communauté ne vient plus jeter les ordures sur la plage. Les agents passent régulièrement pour collecter les ordures des ménages », fait savoir Adjokè Djossinou Pinabel.
L’activité qui a réuni du monde sur le site au matin du samedi 23 mars 2024 est bien une séance pratique de valorisation de déchets. Divers types de déchets sont recyclés chez Tamaee : pagnes usés et abandonnés, sacs de marchés communément appelés “sacs Dangoté”, bouteilles, bâches, entre autres. Avec ces déchets, l’Ong confectionne des sacs et des cartables pour écolier. Les bouteilles servent à faire des pépinières pour le jardin.
Arielle Akouété Acclombessi, directrice de la promotion de l'écocitoyenneté au ministère du Cadre de vie chargé du développement durable a aussi pris part à la séance. « L’Ong Tamaee est une organisation qui s’inscrit dans la dynamique de la préservation de l’environnement et de la sensibilisation par les actions », relève-t-elle. Elle estime que les actions de l’organisation créent une synergie entre l’enfance et l’environnement.
Arielle Akouété Acclombessi explique que l’organisation, par le partenariat public-privé, a pu développer au travers de certains programmes, des activités génératrices de revenus pour des femmes en les formant au recyclage. L’Ong, indique-t-elle, s’est aussi inscrite dans le soutien à l’éducation en apportant des sacs recyclés aux écoliers des écoles publiques qui n’ont pas forcément des ressources pour s'approvisionner en sacs neufs. Toute chose qu’elle encourage.
« C’est une fierté de constater qu’il y a des gens qui prennent l’initiative d’accompagner la Sgds dans le ramassage des déchets et leur recyclage », s’est réjoui Edouard Houkponou, assistant chargé des contrôles des opérations à la Sgds.
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