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"Abomey-Calavi Ville Propre" : un concours pour redonner souffle à la propreté urbaine dans la cité-dortoir

"Abomey-Calavi Ville Propre" : un concours pour redonner souffle à la propreté urbaine dans la cité-dortoir

Du 28 juin au 9 août 2025, l’ONG Bénin Villes Propres, en collaboration avec la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA) et le ministère du Cadre de vie, lance un défi aux neuf arrondissements de la commune d’Abomey-Calavi.

Du 28 juin au 9 août 2025, l’ONG Bénin Villes Propres, en collaboration avec la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA) et le ministère du Cadre de vie, lance un défi aux neuf arrondissements de la commune d’Abomey-Calavi.

Après Cotonou et Ouidah, c’est le tour d’Abomey-Calavi d’accueillir le concours qui encourage le civisme environnemental et la responsabilité écologique. À travers le concours dénommé “Abomey-Calavi Ville Propre”, les organisateurs entendent susciter une dynamique de salubrité urbaine inclusive. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue le vendredi 20 juin 2025 à la mairie d’Abomey-Calavi.

 

Le concours “Abomey-Calavi Ville propre” vise à faire de chaque arrondissement un modèle de civisme environnemental et de responsabilité écologique.

 

« Abomey-Calavi, commune en pleine expansion, mérite un environnement à la hauteur de ses ambitions », a souligné Jean-Baptiste Egueh, représentant du directeur général de la SGDS. Pour lui, cette initiative ne se résume pas à une simple compétition entre structures municipales. Elle s’inscrit, dit-il, dans une logique de mobilisation générale. « C’est un appel à la conscience collective», souligne-t-il.

 

Le représentant du patron de la SGDS rappelle par ailleurs que « la propreté d’une ville ne dépend pas seulement des infrastructures, mais de l’engagement quotidien de chacun ».

 

Ce message, relayé dans un contexte de croissance urbaine désordonnée et de pression accrue sur l’environnement, vient répondre à des enjeux concrets : déchets ménagers mal gérés, espaces publics obstrués, nuisances sonores chroniques. 

 

Au total, 36 sites critiques, soit 4 par arrondissement, seront soumis à une évaluation rigoureuse. Les critères porteront notamment sur la propreté des rues, la gestion des déchets, le maintien des espaces verts et les actions de sensibilisation citoyenne.

 

Le défi des arrondissements : entre émulation et responsabilisation

 

Pour le maire d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, ce concours représente une opportunité stratégique pour insuffler une dynamique de changement durable.

 

Il a rappelé que Cotonou avait été récemment désignée « ville la plus propre d’Afrique de l’Ouest ». Et depuis cette annonce, « Abomey-Calavi se prépare à devenir, elle aussi, l’une des villes les plus propres du continent – pourquoi pas du monde», a-t-il ajouté.

 

Le maire a invité les chefs d’arrondissement et les responsables communautaires à saisir cette occasion pour démontrer leur savoir-faire. Loin d’attiser la rivalité, la compétition devrait, selon la coordonnatrice de l’ONG Bénin Villes Propres, renforcer la cohésion locale et l’appropriation collective des enjeux.

 

« Il s’agit de faire de chaque arrondissement un acteur stratégique du bien-être collectif », a expliqué Kadirath Lah Ahlin, coordonnatrice de l’ONG. Les actions attendues, fait-elle savoir, s’articulent autour de trois leviers essentiels : l’amélioration de la salubrité, la libération des espaces publics et la lutte contre la pollution sonore.

 

Les évaluations se dérouleront les 28 juin, 12 et 26 juillet, puis le 9 août 2025. Les trois meilleurs arrondissements seront récompensés à l’issue du processus.

 

Un engagement au-delà du concours

 

En parallèle du challenge, plusieurs activités connexes viendront consolider la démarche : opérations de nettoyage communautaire, séances de sensibilisation de proximité, et distribution de plants dans le cadre du programme communal “Abomey-Calavi Ville Verte”. Cette initiative, complémentaire au concours, invite chaque habitant à « végétaliser sa ville » en replantant un arbre chez lui.

 

« Nous voulons des quartiers propres, mais aussi des quartiers verts », a insisté Angelo Ahouandjinou, appelant à la convergence des efforts institutionnels et citoyens.

 

Conscients que la transformation ne saurait reposer uniquement sur un concours ponctuel, les organisateurs ont prévu des mesures d’accompagnement au long cours. La SGDS s’engage à doter les arrondissements lauréats de matériels d’entretien, à offrir des formations en gestion des déchets et à financer des micro-projets verts.

 

« Ce concours est aussi une manière de valoriser les leaders locaux, les associations, les écoles, pour en faire de véritables ambassadeurs de la salubrité », a ajouté Jean-Baptiste Egueh. La responsabilité environnementale ne doit pas rester l’apanage des seuls techniciens de l’assainissement, mais devenir une culture partagée, a souligné le représentant de la SGDS. 

 

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