Le présidium lors de la conférence de presse
Des précisions sur la deuxième édition du Salon des industries musicales d’Afrique francophone (SIMA). Considérée comme un creuset de rassemblement d’un écosystème panafricain de partenaires institutionnels, culturels, médiatiques et privés, cette édition du Salon se déroulera à Cotonou. Durant 6 jours, les activités s’articuleront autour du thème « Faire rayonner et financer les musiques d’Afrique francophone : du potentiel aux preuves ».
Un thème jugé « claire, ambitieuse et porteuse d’espoir » par Cynthia Aïssy, Directrice Art, Culture & Creativity and MICE Divisions à Bénin Tourisme. « Le SIMA offrira à tous les acteurs de l’écosystème musical un espace unique de réseautage, de formation et d’accès au financement. Tout est possible, et cela se fera ici, au Bénin», s’est réjouie Cynthia Aïssy.
Pour cette édition, les organisateurs misent sur une stratégie de visibilité soutenue par médias internationaux. Selon le comité d’organisation, cette mobilisation témoigne de la volonté de valoriser le potentiel musical africain et de renforcer son influence sur les scènes mondiales.
Masterclass , keynote, financement et rencontres stratégiques au cœur du programme
Parmi les temps forts du SIMA 2025, une masterclass sur la musique à l’image, une pratique en plein essor consistant à intégrer des œuvres musicales dans des films, séries, documentaires ou publicités. Ce segment représente un levier économique considérable.
À l’échelle mondiale, la musique à l’image encore appelée synchronisation musicale a généré près de 640 millions de dollars en 2024 selon l’IFPI. En Afrique du Sud, ces licences constituent déjà une source de revenus réguliers pour les ayants droit.
L’objectif de cette masterclass est d’outiller les artistes et producteurs francophones sur les aspects juridiques, financiers et créatifs de ce secteur prometteur, tout en créant des passerelles entre les industries musicales et audiovisuelles africaines.
Autre moment clé du programme : une keynote sur le thème «Convaincre les bailleurs – Indicateurs, monétisation et métriques clés ». Cette session explorera les mécanismes permettant de transformer la passion artistique en actifs mesurables capables d’attirer des investisseurs.
À l’heure où les industries culturelles africaines représentent déjà 45,3 milliards de dollars de valeur économique annuelle selon l’Agence française de développement (AFD), la question de la transparence, de la data et de la mesure d’impact devient centrale pour la crédibilité du secteur.
Le SIMA 2025 prévoit aussi un speed-dating professionnel entre artistes africains et majors internationales telles que Sony Music Africa, Universal Music Africa et Warner Music Africa.
Ces rencontres offriront aux artistes, managers et producteurs une opportunité unique d’échanger directement avec des décideurs internationaux, d’explorer des contrats de distribution, de coproduction ou de collaboration artistique.
« À l’ADAC, nous sommes convaincus que lorsque chaque acteur de la chaîne de valeur dispose des outils nécessaires pour exercer pleinement son métier, les artistes peuvent enfin récolter les fruits de leur talent », a affirmé Sèdjro Giovanni Houansou, Chef du Service des Arts Vivants, représentant le Directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC).
Pour le commissaire général Mamby Diomandé, cette édition du SIMA marque une étape majeure : « Nous vous donnons rendez-vous pour cette deuxième édition du SIMA, afin de continuer ensemble à faire rayonner et à structurer la musique africaine francophone. »
Avec plus de 7 000 participants attendus, le SIMA 2025 veut aller au-delà de la simple exposition musicale. Il se positionne comme un laboratoire de formation et d’actions, où la création artistique devient un moteur de croissance économique.
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