
Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO
Le Niger n’est pas disposé à accueillir une mission étrangère à Niamey. Ce ne serait pas prudent, ont fait comprendre les autorités militaires. Dans un communiqué, le Conseil national de la sauvegarde de la patrie a demandé un report de la mission conjointe de représentants de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), des Nations Unies et de l'Union Africaine annoncée au Niger. Les émissaires de ces trois organisations étaient ce mardi 8 août 2023 à Niamey pour une rencontre avec des responsables de la junte. Mais le CNSP trouve que cette mission n’est pas opportune.
Fermeture des frontières, colère des populations…
Le président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie et son équipe ont justifié le report souhaité de la mission conjointe de la CEDEAO, ONU et de l’UA à Niamey. Les militaires ont évoqué plusieurs raisons. La première est liée à la fermeture des frontières terrestres et aériennes. « Le Ministère pourrait rappeler que suite aux sanctions édictées par la CEDEAO elle-même, au terme de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernements, le 30 juillet 2023, les frontières terrestres et aériennes du Niger avec les États membres étant fermés », informe le communiqué.
La deuxième raison évoquée par les militaires est relative à une supposée colère provoquée chez les Nigériens par les sanctions de la CEDEAO. « Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, ne permet pas d'accueillir ladite délégation dans la sérénité et la sécurité requises », a indiqué la junte.
En plus de ces deux raisons, le CNSP a fait comprendre à la mission qu’elle ne pourra pas échanger avec des hautes personnalités de la junte comme elle aurait souhaité. « Au regard de ce qui précède et de la nécessité de convenir au préalable, avec les autorités nigériennes, des dates, contours et programme de visites, le report de la mission annoncé le 08 Août 2023 à Niamey s'avère nécessaire tout comme la révision de certains aspects du programme, dont les rencontres avec certaines personnalités qui ne peuvent avoir lieu pour des raisons évidentes de sécurité, dans cette atmosphère de menace d'agression contre le Niger», ont insisté les putschistes.
0 commentaire
0 commentaire