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Révision de la constitution du Bénin : la position de la FCBE

Révision de la constitution du Bénin : la position de la FCBE

Au Bénin, la FCBE, parti d'opposition, a donné, mardi 30 janvier 2024, sa position sur la question de la révision de la constitution qui alimente actuellement les débats.

Au Bénin, la FCBE, parti d'opposition, a donné, mardi 30 janvier 2024, sa position sur la question de la révision de la constitution qui alimente actuellement les débats.

Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national de la FCBE

Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national de la FCBE

La Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) n’est pas pour une modification de la constitution. En tout cas, pas dans la situation actuelle. Au terme de la rencontre à laquelle une délégation du parti d’opposition a été conviée à la présidence de la République, son secrétaire exécutif national, l’ex-ministre Paul Hounkpè, l’a laissé entendre.

 

 

« Nous estimons, autant que faire se peut, que nous puissions éviter la révision de la constitution dans la situation actuelle », a déclaré Paul Hounkpè.

 

 

 

La question d’une nouvelle révision de la constitution, après une première intervenue en 2019, est au-devant de l’actualité suite à la décision de la Cour constitutionnelle ordonne la correction d’une rupture d’égalité entre les parrains lors de la présidentielle 2026. A l’application des textes actuellement en vigueur, un problème se pose quant au parrainage des maires.

 

 

 

Certains députés membres des formations politiques soutenant le président Patrice Talon estiment que pour corriger cette situation, une nouvelle révision de la loi fondamentale est nécessaire. Dans cette perspective, une proposition de loi portant révision de la constitution a été soumise au parlement par le député Assan Séibou, président du groupe parlementaire Bloc républicain.

 

 

Pour la FCBE, le problème de rupture de l’égalité entre les parrains peut être corrigé sans qu’il ne soit obligatoire de toucher à la constitution. « Nous avons une proposition simple qui pourrait permettre de contourner l’obligation d’aller vers la révision de la constitution », a fait savoir le premier responsable de la FCBE.

 

 

Le parti juge que le problème peut être corrigé simplement en touchant l’article 41 alinéa 11 du Code électoral. Cet article dispose que « La CENA dispose d'un délai de huit après la délivrance du récépissé provisoire pour statuer sur la validité des candidatures ». La FCBE suggère de faire passer de huit à douze le délai accordé à la Commission électorale pour statuer sur la validité des candidatures.

 

 

Ce faisant, a expliqué Paul Hounkpè, cela permettrait à tous les maires élus à l’occasion des élections couplées d’être installés et de délivrer légitimement leur parrainage. Entre temps, les duos de candidats à la présidentielle qui auraient déposé des dossiers de candidature sans les parrainages pourraient compléter cette pièce.

 

 

 

La FCBE n’est pas représentée à l’Assemblée nationale qui devra décider des corrections à apporter pour régler le problème. Mais Paul Hounkpè rappelle que son parti est le seul qui, en dehors des formations politiques de la mouvance, a pris part aux différentes élections (présidentielle, communales et législatives) depuis les réformes.

 

 

« Nous avons pratiqué les réformes. Nous avons suffisamment éprouvé ces réformes. Nous sommes mieux placés pour dire ce qui n'a pas marché, ce qu'on peut faire pour que le pays, au plan politique, se porte mieux », a-t-il fait savoir.

 

 

 

Paul Hounkpè estime que les problèmes des textes actuels ne se limitent pas qu’au parrainage. « Nous pensons qu’il y a bien d’autres modifications à apporter à la loi », a-t-il déclaré.  Il évoque par exemple le montant des cautions pour la participation aux élections. « Nous plaidons à ce que on revoit un peu les montants ».

 

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