Des éléments sur la rencontre entre le président Patrice Talon et les émissaires nigériens. Ce mercredi 24 juillet 2024, le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au pouvoir à Niamey a envoyé une délégation son directeur de cabinet, le général Mohamed Toumba à Cotonou.
Cette délégation a pu rencontrer le chef de l’Etat du Bénin, Patrice Talon. Selon un point fait par la télévision nationale nigérienne, les échanges ont été tenus à huis-clos et ont duré deux heures d’horloge. Elles ont porté sur les relations entre le Niger et le Bénin. Selon le Général Mohamed Toumba, la mission a pour objectif de venir écouter les autorités béninoises concernant « les problèmes de notre vivre-ensemble » par rapport au Coup d’Etat du 26 juillet 2024 ».
Depuis ce coup d’Etat qui a renversé le régime de Mohamed Bazoum, les relations entre ces deux pays voisins se sont considérablement dégradées. Niamey reproche à Cotonou d’avoir appliqué rigoureusement les sanctions infligées aux putschistes par la CEDEAO et d’abriter des bases militaires françaises sur son territoire. Le Niger a maintenu sa frontière fermée et a suspendu, depuis quelques semaines, l’exportation de son pétrole par le terminal de Sèmè-Kpodji.
Au cours de la rencontre à laquelle ont pris part les anciens Présidents béninois Boni Yayi et Nicéphore Soglo, les questions qui fâchent ont été abordées. Selon le site d'information Africaho, la partie nigérienne a évoqué la dureté de l’application stricte par le Bénin des sanctions économiques de la Cédéao contre le Niger. Cette application a affecté l’approvisionnement en médicaments et a bloqué des véhicules militaires au port de Cotonou.
Après avoir écouté les émissaires, le président Patrice Talon a confirmé que le Bénin n’abrite aucune base militaire française et ne sert pas de base pour la formation de terroristes dans l’intention d’agresser le Niger. La partie béninoise a proposé d’organiser des visites des officiers nigériens pour constater, sur le terrain, l’absence des bases militaires françaises sur le territoire béninois.
Les deux parties ont aussi discuté de la coopération en matière de sécurité. Ils ont convenu du partage d’informations sur les groupes terroristes entre les forces armées des deux pays. Le Bénin a pris l’engagement de faciliter le transit vers le Niger via Malanville, à la frontière commune des véhicules militaires bloqués au port de Cotonou, rapporte Africaho.
Les émissaires du Niger ont ensuite eu une séance de travail avec le ministre d'Etat chargé du Développement et de la coordination de l'action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané en présence du ministre Olushegun Adjadi Bakari.
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