Eugène Azatassou, Coordonnateur du Cadre de concertation des forces politiques de l''opposition
L’audit du fichier électoral sera-t-il effectif avant les élections générales de 2026 au Bénin ? En tout cas, le cadre de concertation des formations politiques de l’opposition n’entend pas s’arrêter tant qu’il n’est pas parvenu à faire auditer le fichier électoral.
Dans un communiqué publié le dimanche 8 décembre, le cadre s’est réjoui de la tenue des consultations effectuées avec partis politiques de la mouvance, de l'opposition et plusieurs organisations de la société civile au Bénin. « A ce jour, à l'exception de quelques formations politiques qui n'ont pas encore donné suite, à notre demande d'audience, toutes les entités saisies ont été rencontrées, et nous avons noté à notre grande satisfaction qu'aucune objection n'a été formulée quant à la nécessité d'un audit », a écrit le cadre.
Le groupe dit avoir néanmoins noté des « différences de conception sur le moment approprié pour la mise en œuvre de cette opération de transparence » après ses échanges avec les partis de la mouvance. Ces différences, détaille le communiqué, s'expliquent par la volonté du Cadre de Concertation de lancer cet audit en « amont afin que les erreurs décelées sur la liste des Législatives de 2023, ces < bugs », puissent être corrigées en vue d'une liste électorale de meilleure qualité en 2026 ».
Conscient de cette réalité, le cadre souhaite « organiser bientôt une réunion avec toutes les entités consultées et qui le souhaitent en vue d'une décision consensuelle sur le calendrier et la méthodologie retenue ».
Dans son communiqué, l’opposition a salué le président Patrice Talon qui a réitéré sa volonté à accompagner l’audit du fichier électoral. Le 1er décembre 2024, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a réaffirmé l'engagement de l’exécutif à soutenir l'audit du fichier électoral demandé par l'opposition, malgré les réticences de certains partis de la mouvance présidentielle. Sa sortie faisait suite au refus de l’UPR et le BR de s’associer à l’initiative de l’opposition. La promesse du chef de l’Etat, n’est « pas qu’une profession de foi », a assuré le porte-parole du gouvernement.
Outre l’audit du fichier électoral, l’opposition veut mettre tout en œuvre pour que les élections de 2026 soit crédibles, transparentes et apaisées. « Nous réaffirmons notre engagement à œuvrer dans l'intérêt de la nation, en privilégiant le dialogue et les concertations avec toutes les parties prenantes, parce que soucieux d'un processus électoral transparent et inclusif qui reflète les aspirations du peuple béninois », a promis le cadre.
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