Cyriaque Edon, directeur général des politiques de développement au ministère du Développement et Alain Hinkati, directeur général de l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (ANAN) (g à d)
Une étape décisive dans la lutte contre la malnutrition chez les enfants. Pendant deux jours, responsables gouvernementaux, experts, partenaires techniques et financiers se sont penchés sur comment faire bouger les lignes en matière de nutrition. « Investir dans la Nutrition : un choix stratégique pour la santé et le développement durable des générations » est le thème des réflexions.
Les travaux ont insisté sur la nécessité de faire de la nutrition une priorité régionale et internationale, en renforçant la gouvernance, en favorisant l’implication des communautés locales et en créant une meilleure synergie entre santé, éducation et agriculture.
La table ronde organisée en marge de la conférence a constitué l’un des temps fort de l’événement. Présentant la déclaration finale, Cyriaque Edon, directeur général des politiques de développement au ministère du Développement, a salué « le fort engagement manifesté par l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont massivement répondu présents à l’appel du gouvernement du Bénin ».
Le bilan est au-delà des attentes. 442,5 millions de dollars US (252,8 milliards de FCFA) sont mobilisés contre 350 millions prévus. Selon le secrétariat de la table ronde, représenté par Cyriaque Edon, ce financement « permettra de renforcer les interventions nutritionnelles à fort impact, d’élargir la couverture géographique du programme et d’assurer une mise en œuvre efficace et durable des actions prévues sur le terrain ».
L’objectif affiché est d’améliorer l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 ans, période considérée comme déterminante pour l’avenir des générations.
Une bataille pour le capital humain
Alain Hinkati, directeur général de l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (ANAN), a mis en lumière l’importance de ce projet pour le pays. « Les ressources qui ont été mobilisées dans le cadre de cette table ronde viendront compléter celles de l’État pour les interventions prévues dans le cadre du projet de supplémentation nutritionnelle. Vous savez que la malnutrition fait des dégâts », a-t-il rappelé.
Il n’a pas manqué de revenir sur la période critique des « mille premiers jours et les mille jours suivants ». « C’est dans cette période-là que tout le capital cognitif de l’enfance se forme. Si l’homme est la richesse des nations, la source de cette richesse, c’est la capacité intellectuelle », a-t-il insisté.
À travers ce projet, le Bénin veut « lancer une lutte méthodique et vraiment décisive contre la malnutrition». La finalité, poursuit le directeur général de l’ANAN, c’est de «donner des chances aux générations futures de pouvoir avoir le plein potentiel pour contribuer au développement de leur nation ».
Les différents intervenants ont unanimement rendu hommage au président Patrice Talon pour sa vision et ses orientations stratégiques. « Ce projet est assez critique pour le renforcement du capital humain au Bénin », a souligné Alain Hinkati, saluant en même temps « tous les partenaires pour leur engagement, leur solidarité et leur appui technique et financier ». La Conférence internationale sur la Nutrition, première du genre au Bénin, se referme ainsi sur un succès financier et symbolique.
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