Le général Abdourahamane Tiani, président du Niger
Des conclusions des assises nationales au Niger rentrent en vigueur. La cérémonie marquant l’application de ces conclusions a été organisée, 26 mars au Centre Mahatma Gandhi de Niamey. Elle marque une étape décisive dans la transition politique initiée par les autorités militaires.
Cette rencontre, placée sous l’égide du ministère de l’Intérieur, consacre le général Abdourahamane Tiani comme président de la République pour une période de cinq ans, conformément aux résolutions adoptées lors des assises de février 2025.
La durée de la transition, fixée à 60 mois, est présentée comme une « période de Refondation » renouvelable en fonction de la situation sécuritaire ou de l’avancée des réformes institutionnelles. Ce cadre répond à l’objectif affiché de « redéfinir les institutions du pays » et de « structurer les organes de gouvernance » selon les réalités socio-culturelles nigériennes.
Réformes institutionnelles et dissolution des partis
Parmi les mesures phares, la dissolution des 150 partis politiques existants et l’élaboration d’une nouvelle Charte des partis limitant leur nombre à cinq maximum. Cette Charte, dotée d’une valeur constitutionnelle, abroge l’Ordonnance N°2023-02 du 28 juillet 2023 et repose sur trois axes : les valeurs fondamentales, les missions des institutions et la gouvernance.
Tiani, promu général d’armée en reconnaissance de son « rôle historique », incarne désormais le CNSP, garant de la transition, aux côtés du Gouvernement de la Refondation et du Conseil consultatif de la Refondation (CCR).
Cette refondation s’inscrit dans un contexte marqué par un rapprochement stratégique avec la Russie et une rupture avec les partenaires occidentaux, deux ans après le coup d’État de juillet 2023. Les assises ont également insisté sur la nécessité de « travailler pour l’existence du pays face à l’insécurité », en référence aux attaques jihadistes persistantes.
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