La réforme du système partisan n'a pas eu le résultat escompté. C'est du moins ce que pense Candide Azannaï. Dans un entretien, jeudi 27 mars 2025, l'ancien ministre délégué chargé de la défense nationale a opiné sur la gouvernance politique du Bénin. A l'occasion, il a été amené à proposer sa solution à ce qu’il a appelé la ''déconstruction du Bénin sous Patrice Talon''. 

L’ancien député a estimé qu’il faut un « dialogue politique national inclusif ». Pour justifier le bien-fondé de sa proposition de solution, il se demande dans quel état psychologique peuvent être ceux qui ont été évincés autour de Patrice Talon, avant de dire que bientôt, d’autres seront écartés.

L’un des journalistes relève qu’il y a des partis solides autour du chef de l’État, comme l’UPR (Union progressiste le renouveau). L’ex-ministre délégué en charge de la Défense de Patrice Talon reprend la parole avec vivacité pour dire qu’aucun des partis de la mouvance n’est solide. « Ce ne sont pas des partis politiques. Ce sont des formations politiques fantoches. Et c’est différent de partis politiques », tranche-t-il.

Candide Azannaï insiste sur le fait qu’il n’existe pas beaucoup de partis politiques actuellement dans le pays malgré la réforme du système partisan. Selon lui, un parti dans un pays où il y a dictature n’a aucune valeur. « La dictature, c’est la réduction des libertés », et, selon lui, cela s’observe au Bénin sous Patrice Talon.

Pourtant, il a fait enregistrer son parti Restaurer l’Espoir. Sur cette remarque, il soutient que « l’enregistrement de Restaurer l’Espoir, c’est juste une tactique ». « Nous n’en faisons rien », ajoute Candide Azannaï. En clair, il prédit encore des défections à venir dans le camp de la mouvance présidentielle.