politique

CEDEAO : le Bénin plaide pour un retour aux fondamentaux de l’intégration des peuples

CEDEAO : le Bénin plaide pour un retour aux fondamentaux de l’intégration des peuples

Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a exprimé la nécessité de recentrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur sa vocation première : l’intégration des peuples.

Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a exprimé la nécessité de recentrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur sa vocation première : l’intégration des peuples.

Olushegun Adjadi Bakari, ministre béninois des affaires étrangères.

Olushegun Adjadi Bakari, ministre béninois des affaires étrangères.

Le Bénin prône la CEDEAO des peuples pour la pérennité de l'institution sous régionale. Dans un entretien diffusé mardi 20 mai 2025 sur la chaîne internationale TRT Afrika, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari, a plaidé pour une réforme de la CEDEAO autour de l’intégration des peuples, son objectif initial.

 

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fête cette année son cinquantième anniversaire. Sur le bilan de la CEDEAO, le chef de la diplomatie béninoise a souligné que l’institution dirigée par le président nigérian Bola Tinubu a édicté un certain nombre de « valeurs importantes ». Il estime tout de même qu’il y a « beaucoup de choses sur lesquelles nous n’avons pas réussi ».

 

Le retour aux principes d’unité et de dialogue entre les États membres de la CEDEAO pourrait, selon le ministre, constituer la clé de voûte d’une relance durable de l’espace communautaire ouest-africain.

 

Le ministre béninois des Affaires étrangères invite à une introspection collective. « Il est important aujourd'hui que nous puissions réfléchir à revenir aux fondamentaux de la CEDEAO qui est l'intégration des peuples», a-t-il exhorté. Pour le chef de la diplomatie béninoise, cette intégration repose avant tout sur une forme de solidarité régionale à laquelle la CEDEAO a « manqué à un moment donné ».

 

Il insiste particulièrement sur le rôle crucial de l’économie. « Il faut que nous mettions beaucoup plus en avant les projets économiques », rappelle le ministre Bakari, soulignant que la CÉDÉAO est avant tout une communauté économique.

 

« Nous avons besoin aussi de nous asseoir et de nous poser un certain nombre de questions sur des sujets politiques, on ne peut les occulter », tempère tout de même Olushegun Adjadi Bakari.

 

Cette prise de position intervient dans un contexte régional marqué par des crises diplomatiques et politiques, le retrait de certains pays et des remises en question du fonctionnement de l’organisation sous-régionale.

 

L’AES à comprendre et non à condamner

 

Depuis janvier 2025, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont officiellement quitté la CEDEAO après avoir créé en septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES). Évoquant le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’organisation sous-régionale, Olushegun Adjadi Bakari adopte une posture mesurée.

 

« Que nos frères du Mali, du Niger et du Burkina Faso aient décidé de quitter l’organisation sous-régionale (…) c’est leur choix », affirme-t-il, tout en soulignant que ce choix mérite d’être respecté.

 

Le "monsieur diplomatie" du gouvernement de Patrice Talon estime que le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l'institution sous-régionale doit faire réfléchir. « Nous devons aussi nous poser la question de savoir pourquoi c’est arrivé », suggère l’autorité ministérielle.

 

Pour étayer ses propos, le ministre rappelle un célèbre adage : « Ce n’est pas là où on tombe qu’il faut regarder. Il faut regarder là où on a trébuché ». D’après Olushegun Adjadi Bakari, les pays membres de la CEDEAO dont le Bénin, doivent impérativement faire cet examen de conscience « si nous voulons assurer la poursuite et l’évolution de notre organisation ».

 

Lire aussi :

0 commentaire

0 commentaire