Olushegun Bakari, ministre des affaires étrangères du Bénin
Olushegun Bakari joue la carte de l'apaisement. Lors d'une sortie médiatique, le chef de l'État nigerien, le Général Abdourahamane Tiani a réitéré son accusation selon laquelle le Bénin continue d'abriter des militaires français dont l'objectif est de déstabiliser son pays. Il laisse entendre que sans une rupture de coopération militaire entre Cotonou et Paris, Niamey n'ouvra pas sa frontière avec le Bénin.
En réponse à la déclaration du président nigerien, Olushegun Bakari, ministre des affaires étrangères du Bénin a rappelé l'importance pour les deux pays de coopérer.
« Nous avons le devoir de trouver le créneau pour pouvoir continuer à travailler ensemble. Parce que c'est ça qu'attendent nos peuples. Ils n'attendent pas de nous que nous soyons là à nous lancer des effectifs sur les réseaux sociaux. Ce qu'ils attendent de nous, c'est que nous puissions travailler ensemble pour régler des problèmes concrets », a-t-il déclaré au micro de nos confrères de Bip radio, Gerddes FM et la Voix de la vallée.
Selon le chef de la diplomatie béninoise, l'un des problèmes concrets auxquels les dirigeants du Niger et du Bénin devons faire face aujourd'hui, « ce sont les questions de sécurité ». Il rappelle que la frontière du côté du Bénin s'est ouverte.
À en croire Olushegun Bakari, cette fermeture de la frontière du Niger avec le Bénin n'empêche pas Cotonou d'agranger de victoire sur le plan économique. « L'année dernière, la croissance économique du Bénin était de 7,5%, supérieure aux prévisions. Ça veut dire qu'ensemble, nous Béninois, nous avons construit une forme de résilience qui fait que, quels que soient les chocs que nous pouvons subir, nous avons la capacité et la force de pouvoir nous relever et de continuer à être forts », a-t-il fait remarquer.
Lors de son entretien accordé à la télévision nationale nigérienne, le Général Abdourahamane Tiani a évoqué une disparition des radars de l'ambassadeur béninois, Gildas Agonkan après sa demande d'excuse formulée au peuple nigérien à Gaya, au Nord du Niger. Sur le sujet, le ministère béninois des affaires étrangères a fait savoir que l'ambassadeur a été rappelé pour consultation. Il a annoncé la nomination prochaine d'un nouvel ambassadeur près le Niger.
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