Une floraison de candidatures pour la présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun. L'engouement des prétendants a engendré une véritable ruée jusque tard dans la nuit du lundi 21 juillet au siège d'ELECAM. Dès la fermeture, l'organisme chargé de superviser les opérations électorales s'est retrouvé en charge d'un volume de dossiers importants.
Selon le Journal du Cameroun, 81 candidatures ont été enregistrés à la clôture des dépôts de candidatures. 55 candidatures représentent des partis politiques tandis que 26 sont enregistrés comme candidatures indépendantes. Au total, 74 candidatures masculines et sept candidatures féminines ont été déposées.
Elles vont faire objet d'un tri minutieux pour vérifier la conformité administrative et légale, notamment en ce qui concerne le respect des critères imposés par la loi électorale. Parmi ces candidats, on note des profils très variés. Le plus jeune postulant est Daloutou Hamada, originaire de l'Adamaoua, âgé de seulement 31 ans et qui, de fait, ne remplit pas le critère légal d'âge minimum fixé à 35 ans. En bout de liste, on retrouve le doyen des candidats et président sortant, Paul Biya, 92 ans, qui brigue un huitième mandat sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Cette élection réunit ainsi des figures de plusieurs générations et tendances politiques. Les principaux adversaires de Paul Biya restent Maurice Kamto, candidat du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF) et Cabral Libii, tous en lice pour la deuxième fois.
D'autres anciens candidats comme Bello Bouba Maïgari, qui revient après une longue parenthèse de collaboration avec le parti au pouvoir, essayant de capitaliser sur leur expérience. De nouvelles figures font également leur apparition, à l'image d'Hilaire Macaire Nzipang du Mouvement progressiste ou Pierre Kwemo de l'Union des mouvements socialistes.
La présence féminine est également remarquée, bien que minoritaire. Parmi elles, Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l'Union des démocrates camerounais (UDC) et maire de Foumban. Ces candidats incarnent aussi la volonté d'une nouvelle génération d'émerger au sein d'une sphère politique longtemps dominée par des hommes. Au-delà, cette prolifération de candidatures se traduit aussi par les divisions internes qui gagnent plusieurs partis politiques.
Il est ainsi constaté que certaines formations comme le RDPC, l'UPC ou encore le MANIDEM présentent des candidatures multiples, souvent rivales. La liste finale par le Conseil constitutionnel est attendue dans une dizaine de jours.
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