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Lutte contre le terrorisme dans le Sahel : le discours fluctuant de Choguel Kokala Maïga

Lutte contre le terrorisme dans le Sahel : le discours fluctuant de Choguel Kokala Maïga

Depuis novembre 2024 qu’il a été limogé, l’ancien premier ministre malien Choguel Kokala Maïga semble avoir retrouvé son indépendance de ton et de raisonnement. Dans une déclaration faite le 27 juin dernier, il déresponsabilise les puissances occidentales longtemps accusées par Bamako d’être des soutiens financiers et logistiques des organisations terroristes actives dans le Sahel.

Depuis novembre 2024 qu’il a été limogé, l’ancien premier ministre malien Choguel Kokala Maïga semble avoir retrouvé son indépendance de ton et de raisonnement. Dans une déclaration faite le 27 juin dernier, il déresponsabilise les puissances occidentales longtemps accusées par Bamako d’être des soutiens financiers et logistiques des organisations terroristes actives dans le Sahel.

Choguel Kokala Maïga, ancien premier ministre malien

Choguel Kokala Maïga, ancien premier ministre malien

C’est un gros pavé dans la marre de la junte au pouvoir depuis 2020. L’ancien premier ministre qui se montre de plus en plus critique depuis son limogeage par le président Assimi Goïta s’aligne de moins en moins sur les positions de la junte. Lors d’une dernière sortie médiatique faite le 27 juin dernier, Choguel Maïga fait une déclaration fort surprenante. 

 

Selon lui, « Ni les Etats Unis, ni la Russie, ni la France, ni l’Algérie, ni le Maroc n’ont fait des pactes avec les terroristes… ». Discours fluctuant et en total déphasage avec celui de ses anciens amis de la junte qui ont toujours dénoncé clairement les mains des puissances étrangères derrière les groupes terroristes. 

 

Depuis l’avènement de la junte au pouvoir, les discours de plusieurs responsables de la junte ont accusé ces puissances étrangères d’être les bailleurs cachés de la menace terroriste dans le Sahel. Les Etats-Unis et surtout la France ont été accusés constamment de financer les terroristes par lesquels ils passeraient pour déstabiliser les pays. Et sans barguigner, la junte malienne a éconduit la force Barkhane de son territoire l’accusant d’intelligence avec les terroristes. Depuis, cette accusation a un écho favorable dans l’opinion africaine à travers les relais panafricanistes et autres acteurs souverainistes qui donnent dans la désinformation. 


La voix de Choguel Maïga toujours très critique vis-à-vis de la France sonne comme une voix de vérité une fois qu’il est débarrassé de la livrée de premier ministre qui le contraignait à emboucher la trompette de la contre-vérité pour trouver des bouc-émissaires à la faillite sécuritaire qui se semble se profiler à l’horizon en dépit des moyens colossaux investis dans l’achat d’équipements militaires.  

 

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