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Mali: accusé de détournement, l'ex-Premier ministre Choguel Maïga visé par une enquête

Mali: accusé de détournement, l'ex-Premier ministre Choguel Maïga visé par une enquête

Au Mali, le Bureau du vérificateur général (BVG), institution en charge du contrôle des dépenses publiques, a transmis à la justice des dossiers qui font apparaître des irrégularités et des soupçons de détournement de fonds publics dans la gestion financière du pays par l’ancien Premier ministre Choguel Maïga, limogé en novembre 2024.

Au Mali, le Bureau du vérificateur général (BVG), institution en charge du contrôle des dépenses publiques, a transmis à la justice des dossiers qui font apparaître des irrégularités et des soupçons de détournement de fonds publics dans la gestion financière du pays par l’ancien Premier ministre Choguel Maïga, limogé en novembre 2024.

Choguel Maïga, ex-Premier ministre du gouvernement de transition au Mali

Choguel Maïga, ex-Premier ministre du gouvernement de transition au Mali

Choguel Maïga dans le collimateur de la justice au Mali. L’ex-Premier ministre est poursuivi par le Bureau du vérificateur général (BVG) qui a transmis à la justice plusieurs dossiers le mettant en cause. Selon Africa News, dans ces dossiers, il est question des irrégularités et soupçons de détournement de fonds publics.

 

Dans un rapport de 113 pages portant sur la période 2020-2023, des anomalies financières auraient été constatées dans la gestion de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU), organisme sous la tutelle de la Primature et présidé par Maïga. Parmi les faits reprochés, l'utilisation suspecte de près de 2 milliards de francs CFA a attiré l'attention des enquêteurs.

 

Deux événements organisés en décembre 2023 sont particulièrement épinglés : une cérémonie d’inauguration à Konobougou et le lancement d’un projet pilote d’extension du réseau télécom. Le média rapporte que pour ces missions, Maïga aurait perçu plus de 55 000 dollars en frais de mission, une somme jugée excessive, déconnectée des règles en vigueur, qui prévoient des indemnités bien inférieures (par exemple 75 000 FCFA pour une mission d’une journée).

 

Par ailleurs, le rapport dénonce des avances injustifiées, des fonds non reversés à l’ORTM (télévision publique), des abonnements téléphoniques hors normes, ainsi que des équipements manquants dans plusieurs écoles pour un montant total dépassant plusieurs dizaines de millions de francs CFA.

 

Le procureur général près la Cour suprême a lancé une enquête judiciaire sur ces faits. Bien qu’aucune convocation officielle n’ait encore été émise à l'encontre de Choguel Maïga, des sources judiciaires confirment le suivi de ce dossier sensible.

 

De son côté, l’ancien Premier ministre a alerté, à la mi-décembre 2024 après son départ, un possible acharnement à caractère politique, notamment sur un décaissement polémique de 20 milliards de FCFA au profit d’un organisme public sans aval du Conseil d’administration. 

 

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