Au Bénin, la loi n°2025-16 du 10 juillet 2025, instituant la vision nationale de développement à l'horizon 2060, entre en vigueur. Le président de la République, Patrice Talon, l'a promulguée le 10 juillet 2025. Adopté par les députés le 4 juillet, le texte précise que la vision nationale de développement couvre une période de trente-cinq ans à compter de 2026. Elle s'articule en quatre séquences temporelles distinctes.
La première couvre la période de 2026 à 2035 et est consacrée à la consolidation des acquis, La deuxième séquence va s’étendre de 2036 à 2045 et est consacrée à l'affirmation du modèle inclusif. La troisième part de 2046 à 2055 et est destinée à la maturation du développement durable. La dernière séquence prend en compte la période de 2056 à 2060 et est réservée à la pérennisation du bien-être social.
Selon l'article 8, cette vision nationale de développement repose sur quatre piliers fondamentaux : la paix, la bonne gouvernance, la prospérité et le rayonnement culturel et international. L'article 19 énumère 15 objectifs stratégiques. L'article 22 précise que « le cadre institutionnel de la vision nationale de développement comprend deux organes ».
Le premier est la commission en charge de la prospective au sein du Conseil national de la planification. Cette commission assure la cohérence intersectorielle, la revue périodique et la surveillance de la mise en œuvre de la vision nationale de développement. Elle veille à la cohérence des politiques nationales, sectorielles et territoriales avec la vision, encadre les actions de plaidoyer et de mobilisation sociale en relation avec le secrétariat technique permanent.
La commission supervise également la coordination et le pilotage de la mise en œuvre de la vision à tous les niveaux de gouvernance, veille à l'organisation d'une revue quinquennale, coordonne les dispositifs de veille prospective et stratégique et s'assure de la mise en place et du bon fonctionnement d'une plateforme numérique interactive de suivi. Elle s'assure également de l'obligation de redevabilité dans les rapports institutionnels, notamment les rapports annuels et les bilans d'activités et d'évaluation des politiques publiques.
Le deuxième organe est le secrétariat technique permanent du Conseil national de la planification. Il assure la coordination opérationnelle et technique de la mise en œuvre de la vision nationale de développement. Il pilote le plaidoyer et la mobilisation des parties, la cohérence entre les politiques publiques, la vision et les actions, le suivi-évaluation et la centralisation des données stratégiques.
Il conduit également la production de rapports périodiques via un système d'information numérique intégré, le fonctionnement d'un système de veille stratégique, l'articulation et l'exécution des stratégies entre l'État, les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers.
L'article 28 stipule que « toute politique, tout plan national de développement, toute stratégie de développement, tout programme d'actions du gouvernement ainsi que toute action des organisations de la société civile et du secteur privé s'alignent sur les orientations stratégiques définies dans la vision nationale de développement ». Les modalités d'application de cette loi sont fixées par décret pris en Conseil des ministres.
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