Wilfried Léandre Houngbédji une fois encore face à la question du social sous le régime de Patrice Talon. Le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur les accusations d’absence de social dans la gouvernance de l’actuel chef de l’État béninois. C’était vendredi 12 septembre 2025, lors de sa traditionnelle rencontre avec les journalistes.

De façon péremptoire, il a affirmé que le bilan social de Patrice Talon est plus bon. « Je voudrais vous dire que le bilan social du président Talon est bon. Il est très bon, ultra bon par rapport à ce qu’on connaissait du social. Il ne faut pas avoir peur de le dire et de le marteler », a-t-il déclaré.

Pour lui, les gens ont tendance à confondre les choses. Le Secrétaire général adjoint du gouvernement (SGAG) a expliqué la manière de faire le social du président Patrice Talon. « Nous, on a fait un choix, c’est celui de faciliter la vie aux gens et non de les habituer à la facilité comme cela se faisait avant », a-t-il signifié.

Selon Wilfried Léandre Houngbédji, « habituer quelqu’un à la facilité ne veut pas dire qu’on fait du social au contraire c’est le nuire sur la durée ». « Nous on facilite la vie et on demande davantage de responsabilités », a martelé le SGAG.

Des actions sociales

Face aux professionnels des médias, le porte-parole du gouvernement a défendu son régime en illustrant son argumentaire de quelques actions qu’il a qualifié de social. « Je voudrais faire observer que tous ceux qui étaient déjà pris en charge par l’État en ce qui concerne la dialyse avant 2016, sont restés à la charge de l’État. On n'a sorti aucun d’eux », a-t-il fait savoir. Mieux, il a indiqué que le gouvernement a multiplié les centres de prise en charge de ces malades.

En dehors de CNHU qui était le seul centre opérationnel, Wilfried Léandre Houngbédji informe de la mise en place de trois autres centres à Porto-Novo, Abomey et Parakou. « On les a équipés et on entretient pour qu’il n’y ait pas de discontinuité dans les soins », a-t-il ajouté. Le porte-parole a fait cas de l’exonération de taxes sur certaines compositions des solutions admises à ces malades. Il a évoqué également les missions de chirurgie organisées par le gouvernement dans le pays pour sauver certaines Béninois souffrant de pathologies cardiaques.

La SGAG a parlé de la modernisation à travers les réalisations des infrastructures dans le pays en créant ou en ouvrant des voies et en les mettant aux normes. Selon lui, tout ça participe à l’amélioration des conditions de vie des populations. « Cela participe du bien-être et ça a une part de social même si les gens ne s’en aperçoivent pas souvent », a-t-il souligné.

Concernant la cantine scolaire, Wilfried Léandre Houngbédji apprend, qu’en 2016, ce sont à peu près 250 000 enfants béninois qui mangeaient dans les écoles primaires publiques. Et, précise-t-il, c’était 20 jours seulement dans l’année. Mais selon lui, le régime de Talon a continué et en fait mieux. « Aujourd’hui c’est plus de 1,3 million d’enfants qui mangent à l’école du premier jour de l’année jusqu’au dernier », a-t-il déclaré.

Il a mis l’accent sur les concours organisés sous le régime Talon et dont les enfants de pauvre pouvaient se réjouir de leur réussite contrairement à ce qui se passait par le passé où les concours généralement frauduleux bénéficiaient aux enfants des politiciens, appelé le 13è département. « Globalement de 2006 en 2016 c’est 35 000 emplois. Mais de 2016 à 2023 on était à peu près à 60 000 emplois équitablement donnés aux enfants les plus méritants pas ceux d’un 13è département », a-t-il laissé entendre. Selon lui, c’est sans compter les dizaine de milliers de la zone industrielle de Glo-Djigbé, de Sèmè-Podji, les prés de 10.000  du PSIE et ceux du programme Azoli.

En matière d’eau potable, le porte-parole apprend que le gouvernement a atteint le taux de 80 % des populations contre 42% en 2016. Selon lui, environ 1000 villages du Bénin peuvent se réjouir d’avoir l’électricité contre 300 en 2016. Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas occulté les réformes dans le secteur du numérique notamment la dématérialisation et la digitalisation des services.

Pour le porte-parole du gouvernement, on peut critiquer la manière de Patrice Talon de faire le social mais, on ne peut pas l’accuser de n’avoir pas fait le social.