Les Forces aériennes nigérianes ont porté main forte à l’armée béninoise lors de la mutinerie survenue dimanche 7 décembre 2025. L’information a été confirmée par le gouvernement dans le compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres tenu ce lundi 8 décembre 2025. 

Selon le Conseil, les mutins après avoir échoué à prendre le contrôle du domicile de chef de l’Etat, ont assiégé brièvement la télévision nationale « y faisant une déclaration, avant d’en être délogés par l’Armée loyale ». Après, ils ont tenté d’élargir leur action en ouvrant de nouveaux fronts. Leur repli vers la base militaire de Togbin, où ils « disposaient encore de blindés », a immédiatement suscité une riposte organisée. Aussi,  précise le gouvernement béninois, les casernes voisines ont fourni un soutien rapide, permettant d’« encercler la base, rendant tout mouvement des mutins impossible ».

Face au risque d’affrontements en zone habitée, le commandement militaire a privilégié des opérations de précision. Le conseil des ministres rapporte ainsi qu’il a été décidé de « frappes aériennes ciblées, chirurgicales, sans exposer les quartiers environnants de Togbin et Fidjrossè ». La montée en puissance de la riposte s’est véritablement structurée lorsque la coopération régionale s’est activée.

« A partir de cet instant, la coopération sous-régionale s’est mise en branle », souligne le compte rendu du Conseil. Il précise que le Nigeria a répondu sans délai. Son aviation a effectué « des frappes en fin de journée (…) qui ont immobilisé certains des engins blindés », permettant de désorganiser totalement les mutins. L’opération s’est déroulée « sans pertes en vies humaines », tandis que « les derniers assaillants (…) ont pris la clé des champs ».

Le contrôle de la base a été rétabli dans la nuit. Y est désormais stationnée « une force en attente de la CEDEAO composée de soldats nigérians ». En renfort, une « force spéciale » venue de Côte d’Ivoire a également été déployée à Cotonou, prête à intervenir si nécessaire dans la poursuite de la stabilisation.