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Prix Nobel de physique 2025 : un Français, un Américain et un Britannique récompensés pour leurs travaux en mécanique quantique

Prix Nobel de physique 2025 : un Français, un Américain et un Britannique récompensés pour leurs travaux en mécanique quantique

L’Académie royale des sciences de Suède a attribué, ce mardi 7 octobre 2025, le Prix Nobel de physique à trois chercheurs pour leur « découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique ».

L’Académie royale des sciences de Suède a attribué, ce mardi 7 octobre 2025, le Prix Nobel de physique à trois chercheurs pour leur « découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique ».

Les trois  chercheurs, lauréats du prix Nobel de physique 2025.  © Nobel Prize Outreach

Les trois chercheurs, lauréats du prix Nobel de physique 2025. © Nobel Prize Outreach

John Clarke, Michel H. Devoret et John M. Martinis décrochent le prix Nobel de physique. L’annonce a été faite, mardi 7 octobre 2025, par l'Académie royale des sciences de Suède. Les trois lauréats, issus de prestigieuses institutions américaines – l’Université de Californie pour Clarke et Martinis, et l’Université de Yale pour Devoret – ont été salués pour des expériences pionnières qui ont permis d’observer les effets de la mécanique quantique à l’échelle macroscopique.

 

Leurs travaux remontent aux années 1984-1985, période durant laquelle ils ont conçu un circuit supraconducteur capable de démontrer des phénomènes quantiques. Ce circuit était basé sur une jonction Josephson, une structure où deux matériaux supraconducteurs sont séparés par une fine couche isolante. Selon le communiqué de l’Académie, les chercheurs ont réussi à mesurer avec précision les propriétés du circuit, révélant ainsi un comportement quantique. « Le système ne peut absorber ou émettre que des quantités spécifiques d’énergie – il est quantifié. »

 

Cette découverte illustre l’un des principes fondamentaux de la mécanique quantique, l’effet tunnel, qui permet à des particules de franchir des barrières énergétiques que la physique classique considère comme infranchissables. Ces travaux ne sont pas seulement une prouesse théorique : ils sont à la base du développement de technologies quantiques comme les ordinateurs quantiques, qui exploitent ces propriétés pour réaliser des calculs autrement impossibles.

 

« C’est formidable de pouvoir célébrer la façon dont la mécanique quantique, vieille de plusieurs siècles, réserve sans cesse de nouvelles surprises. C’est aussi extrêmement utile, car la mécanique quantique est le fondement de toute technologie numérique », a déclaré Olle Eriksson, président du Comité Nobel de physique.

 

Le Prix Nobel de physique a été décerné 118 fois à 227 lauréats depuis sa création en 1901. À noter que John Bardeen reste à ce jour le seul scientifique à avoir remporté deux fois ce prix, en 1956 et en 1972. Le plus jeune lauréat de l’histoire du Nobel de physique est Lawrence Bragg, qui l’a reçu en 1915 à l’âge de 25 ans. Le plus âgé est Arthur Ashkin, récompensé en 2018 à 96 ans.

 

 

 

 

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