Mario Mètonou, procureur spécial près de la CRIET
Les dossiers de cybercriminalité augmentent au fil des années à la CRIET. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a traité, depuis sa création en 2018, 1956 procédures relatives à des faits de cybercriminalité. Ce bilan a été rendu public par le procureur spécial, Mario Mètonou, mercredi 9 octobre 2024, lors de la rentrée solennelle de la juridiction à Cotonou.
Dans ses réquisitions, le magistrat a fait savoir que les procédures de cybercriminalité sont dans une progression constante au fil des ans, notamment sur les trois dernières années. « L’on a observé une progression constante du nombre de procédures de cybercriminalité : 347 en 2022, 415 en 2023 et déjà 576 au 17 septembre 2024 », a indiqué le procureur spécial.
Le chef du parquet spécial a justifié cette augmentation de procédures par la mise en œuvre de bons moyens de lutte. « Cette augmentation du nombre de procédures ne doit cependant pas être interprétée comme un signe d’échec. Elle traduit plutôt une montée en efficacité des services d’enquête et de la CRIET. Désormais un Centre national d’investigations numériques existe au Bénin », a-t-il souligné.
Le magistrat explique que la répression qui se limitait seulement à Cotonou et environs s’est étendue à tout le territoire national. « Le CNIN dispose d’une direction de la lutte contre la cybercriminalité (DLC) ayant des démembrements au nord, au centre et au sud », a-t-il fait savoir.
Selon le procureur spécial, le centre produit des rapports de « très grande qualité qui permettent au parquet spécial de soutenir sans difficulté l’accusation et d’obtenir la condamnation des prévenus de cybercriminalité ». « Ces progrès se sont traduits par le bon qualitatif du Bénin dans le classement de l’Union International de Télécommunication sur l’indice global de cyber sécurité qui fait le constat de ce que notre pays a gagné 92 places », a-t-il rappelé.
Le bilan de la CRIET a fait état de l’influence de la juridiction spéciale sur d’autres infractions notamment la corruption et le détournement de deniers publics qui, elles sont en baisse.
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