Gendarmerie de Bettié, la brigade incendiée en Côte d'Ivoire
Un acte de vandalisme hors du commun. Cela se passe en Côte d'Ivoire. Le 21 janvier 2025, une centaine d'individus, armés et en colère, ont envahi les locaux de la Brigade de Gendarmerie de Bettié pour orchestrer des actes de violence.
Ils fondent leur colère sur la saisie de la motocyclette de l’un des leurs, rapporte un communiqué du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abengourou.
La note officielle, datée du 22 janvier 2025, mentionne que l’engin a été en effet saisi, la veille de leurs émeutes, par des gendarmes et ce, pour défaut de documents administratifs. Avant de prendre d’assaut les locaux de la gendarmerie, un groupe de 7 personnes, mené par le président des jeunes de la localité, a tenté d'exercer une pression sur les gendarmes pour obtenir la restitution de l'engin.
Ils auraient, d’après la gendarmerie, barricadé un axe routier et auraient percé le pneu avant-droit du véhicule d’intervention des hommes en treillis.
Malgré toutes les protestations, les agents ne leur ont pas restitué l’engin. Ce refus n’a pas été du goût du groupe, qui a donc décidé de recourir à la force pour obtenir satisfaction. Ainsi, le groupe de sept personnes a fait appel à une centaine d’individus pour prendre d’assaut la brigade de Gendarmerie de Bettié.
Le communiqué du Procureur de la République précise que les individus étaient « armés de projectiles pour les uns, de machettes et de fusils de type calibre 12 pour les autres », se présentant à la Brigade, scandant des propos hostiles. En dépit des appels à l'ordre, ces présumés badauds, après avoir eu accès aux locaux, ont saccagé « le mobilier, les équipements informatiques, les véhicules s'y trouvant en stationnement et incendié lesdits locaux avant de prendre la fuite ».
Selon le communiqué du procureur de la République, ils ont été par la suite rattrapés par les renforts de la Gendarmerie Nationale. Le document officiel indique aussi que les forces de l’ordre ont ensuite procédé à l'interpellation d'une centaine d'individus ainsi qu'à la saisie de plusieurs armes blanches (machettes) et d'un fusil de type calibre 12.
Pour le procureur, ces faits sont « d’une extrême gravité ». Il a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour des faits tels que « l'atteinte à l'ordre public » et « la détention illégale d'armes ». Ces événements, précise-t-il, exposent leurs auteurs à de « lourdes sanctions » prévues par le code pénal.
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