Richard Boni Ouorou déposé en prison avec deux autres prévenus. Le juge des libertés et de la détention de la CRIET en a décidé ainsi.
Le président du parti "Le Libéral" et deux cadres du ministère de l'intérieur ont été auditionnés au parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme dans l’affaire d’obtention de récépissé provisoire de sa formation politique.
L’homme d’affaires et deux fonctionnaires du ministère de l’intérieur ont été conduits devant le procureur spécial. Après cette étape, ils ont été ensuite écoutés par le juge d’instruction avant de terminer leur audition devant le juge des libertés et de la détention qui a décidé de les garder en détention.
Poursuite des enquêtes
Le dossier a été confié à la commission d’instruction qui décidera de les poursuivre devant la chambre de jugement de la CRIET ou de prononcer une ordonnance de non-lieu. Cette dernière hypothèse signifie que le juge d’instruction n'a pas de preuves nécessaires pour poursuivre les prévenus.
Les mis en cause sont inculpés des faits de « corruption d’agent public ». Le président du parti "Le Libéral" et ses coaccusés ont été assistés d’un collègue d’avocats dont maître Ayodélé Ahounou et maître Ysaine Yovogan. L’audition des prévenus a pris fin au petit matin de ce jeudi 22 mai 2025.
Présumée corruption au ministère de l'intérieur
Richard Boni Ouorou a été interpellé et placé en garde à vue après des soupçons de corruption de fonctionnaires au ministère de l’intérieur dans la procédure d’enregistrement administratif de son parti. Dans sa déclaration, le procureur spécial Mario Mètonou a indiqué que des sommes d’argent auraient été convenues et versées à des fonctionnaires pour l’obtention du récépissé provisoire du parti.
Selon le magistrat, l’homme d'affaires aurait promis à ses coaccusés dont le directeur des partis politiques et des affaires électorales une somme de 12 millions de FCFA. Il aurait confié avoir déjà versé sept millions de FCFA lors des enquêtes préliminaires.
« Ce dernier (Richard Ouorou déclare avoir remis au total sept millions de francs CFA audit directeur, en trois tranches : un premier versement d’un million avant la tenu du congrès du parti le 5 avril, suivi de deux paiements successifs de trois millions de francs CFA chacun, effectués les 26 et 28 avril 2025 », a fait savoir le procureur.
Mais d’après les déclarations du procureur, le directeur des partis politiques et des affaires électorales accusé d’avoir perçu lesdites sommes aurait confié qu’il a reçu cinq millions de francs CFA et non sept millions. Selon le magistrat, ces faits s’analysent à l’infraction de corruption d’agent public réprimée par les articles 335, 336 et suivants du code pénal.
La peine prévue par ces dispositions est la réclusion criminelle de cinq ans à dix ans sans préjudices des peines pécuniaires et des confiscations.
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