
Une procédure judiciaire engagée contre plusieurs détenus de la prison civile de Cotonou. Les mis en cause sont poursuivis par la parquet spécial de la CRIET pour détention et usage de chanvre indien dans les murs de la maison d’arrêt. Ils sont au nombre de 14 prisonniers à avoir comparu devant le juge correctionnel de la Cour spéciale, mardi 20 mai 2025.
Selon l’accusation, les détenus sont accusés, les uns de commercialisation de produits illicites, les autres de la consommation. D’après la présentation des faits par la Cour, des colis contenant du chanvre indien et des téléphones portables ont été retrouvés dans les affaires de plusieurs d’entre eux. Ces découvertes ont été faites après une fouille générale dans le bâtiment des prévenus.
L’opération fait suite à une bagarre "générale" qui s’est déclenchée entre les pensionnaires de la maison d’arrêt le 25 avril 2025. A l’origine, des discordes entre les auteurs. Convoqués devant le juge, aucun des détenus n’a reconnu ni la détention ni la commercialisation et même pas l’usage du chanvre indien en prison malgré que des colis ont été retrouvés dans leurs affaires.
La majeure partie d’entre eux ont reconnu qu’ils en faisaient usage avant de se retrouver en prison, mais pas en milieu carcéral. Ils ont accusé leur chef bâtiment de les avoir dénoncés au régisseur. Un des détenus dit en vouloir au chef bâtiment parce qu’il l’a mis dans une cellule dans laquelle il a du mal à s’effrayer une place pour dormir. Pendant ce temps, confie le prisonnier, d’autres jeunes détenus ont de la place.
Un autre n’a pas caché son amertume de voir ses collègues manipuler des téléphones alors que lui peine à s’offrir de la nourriture. « Moi, pendant que je n’ai pas 25 FCFA pour acheter du gari, eux ils utilisent des téléphones. Quand je vois les téléphones, je les arrache aux propriétaires et je les casse », a-t-il fait savoir devant le juge. Il a dénoncé un responsable de groupe, vendeur de biscuits, de bonbons et autres divers, de remplir son sac de téléphones.
C’est ce responsable et un de ses acolytes, apprend le détenu, qui ont empêché le chef bâtiment d’avoir accès à un palier. Ce qui a déclenché les hostilités. Après le passage de chacun des détenus devant le juge, la Cour a renvoyé le dossier au 10 juin 2025 pour les réquisitions du ministère public.
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