Les forces de l'ordres dans les rues de Lomé au Togo©AFP
Le calme est revenu au Togo après une journée d'émeutes. Au premières heures du vendredi 6 juin 2025,des citoyens avaient pris d’assaut les rues de la capitale Lomé pour disent-ils, protester contre les réformes politiques, dénoncer la vie chère et exiger la libération du rappeur Aamron, détenu depuis fin mai 2025. Le rappeur connu pour ses critiques exacerbées contre Faure Gnassigbé ancien président du Togo devenu président du conseil des ministres.
Cette mobilisation fait suite à un appel à manifester symbolique lancé en ligne, visant à offrir un « cadeau » au président du Conseil des ministres Faure Gnassingbé, dont l’anniversaire tombe le 6 juin.
Les manifestations qui ont commencé dans la nuit du jeudi 05 s'est intensifié jusqu'au matin de ce vendredi 06 juin 2025 après la réapparition dans une vidéo du rappeur Aamron enrégistrée depuis un centre psychiatrique. L'appel au calme et les excuses de l’artiste au Président Faure Gnassingbé n'auraient pas suffi à baisser l'ardeur des manifestants.
« Lors de mon audition, les professionnels du domaine ont estimé que je traversais une période de dépression aggravé et ont suggéré que je sois transféré au centre psychiatrique … », a-t-il expliqué.
La marche a commencé aux environs de minuit à Akodésséwa. Les manifestants ont progressé en traversant Bè Kpoté, la Colombe de la paix, le marché de Bè jusqu’à Dékon. Dans l’une des vidéos de manifestant, on aperçoit un jeune qui d’un ton furieux s’interroge : « À cet âge, je vais encore demandé 500f à mon père. Pourquoi ? », a lancé un des manifestants dans une autre vidéo où la foule scande « Aamron Libéré !!!».
Au petit matin, les forces de l’ordre se sont positionnés aux abords de plusieurs grands carrefours de la capitale du pays et dans certains points stratégiques des quartiers réputés être des fiefs de l’opposition.
Près du carrefour du Grand Taxi Arrêt (GTA) et en direction de la présidence de la république, la manifestation a dégénéré en affrontements entre civils et forces de sécurité. Selon des témoignages de manifestants, la police a tenté de disperser la foule à coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Certains manifestants auraient riposté par des jets de pierres. Des témoins ont fait état de plusieurs arrestations de manifestants dont le populaire créateur de contenu Gildas Koundé.
Mise en garde du gouvernement togolais
Dans un communiqué à la suite des manifestations, le gouvernement togolais a mis en garde les auteurs de vidéo faisant « l'apologie des crimes et délits contre les personnes et les biens » et relayé par les réseaux sociaux.
« Faut-il le rappeler, le fait d'utiliser les technologies de l'information et de la communication ou d'agir en bande organisée en vue de commettre des infractions, constitue, au regard de la législation togolaise, une circonstance aggravante entrant dans la détermination des sanctions applicables aux auteurs et complices desdites infractions », lit-on dans la note.
L’exécutif togolais a martelé que toute personne qui s'adonne, délibérément ou par procuration, à des actes répréhensibles s'expose, « sans exception aucune, à la rigueur de la loi ».
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