Photo de famille des participants au lancement de la deuxième phase du Programme d’appui à la qualité de l’éducation, ce mardi 1er juillet 2025 à Cotonou
La deuxième phase du Programme d’appui à la qualité de l’éducation (PAQUE) entre en œuvre. Soutenu par la Coopération suisse, en collaboration avec l’UNICEF, l’ONG Graines de paix et les ministères en charge de l’éducation, le PAQUE 2 a été lancé, mardi 1er juillet 2025 à Cotonou.
Dotée d’un budget de 9,8 millions de francs suisses, soit environ 6,56 milliards de FCFA, cette phase s’étendra de 2024 à 2030. Elle vise à toucher plus de 2,1 millions d’élèves répartis dans 1 820 établissements scolaires situés dans cinq départements : l’Atacora, l’Alibori, le Borgou, le Zou et l’Atlantique.
Le directeur de cabinet du ministère des Enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle, Ayouba Garba, a dressé un bilan positif de la première phase. Il a évoqué le renforcement des capacités pédagogiques et institutionnelles, la promotion de l’éducation à la paix et la mise en place de cadres de gouvernance partagés.
Selon lui, « le PAQUE 2 s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris et vise à consolider les compétences dans plus de 3 600 écoles, offrir un environnement scolaire protecteur et renforcer les capacités institutionnelles des ministères et des communes. » Il a aussi mis en avant la création d’un comité interministériel de pilotage, destiné à mieux coordonner les actions pour la qualité éducative.
Avodagbé Dèwanou, représentant le ministère des Enseignements maternels et primaires, a replacé le programme dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, notamment dans le nord du pays. Il a insisté sur la nécessité d’une réponse « systémique, inclusive, et centrée sur la paix » face à ces enjeux. Il a affirmé que « le PAQUE 2 participe à la stratégie de prévention de l’extrémisme violent en promouvant une éducation de qualité, inclusive, et fondée sur la culture de la paix. »
Élisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de la Coopération suisse au Bénin, a d’abord rappelé l’importance stratégique de l’éducation pour son pays. « L’éducation est pour la Suisse un droit fondamental, mais aussi un levier de transformation sociale, économique et politique. Elle est un investissement dans la paix, la justice et l’inclusion. »
Elle a aussi relevé l’importance du PAQUE 2. « Cela signifie agir dès les premières années de scolarité pour garantir des apprentissages solides, durables et équitables. Cela signifie aussi éduquer à la paix à l’école, car la paix durable commence dans les cœurs, les esprits et dans les salles de classe », a laissé entendre Élisabeth Pitteloud Alansar.
Le programme ne se limite pas aux élèves. Il englobe également les enseignants, inspecteurs et conseillers pédagogiques. Parmi les actions concrètes inscrites dans le programme, il y a une initiative à Koni (Nikki) a permis la plantation de 500 plants d’anacardiers, contribuant à soutenir financièrement l’école locale.
Les représentants de l’UNICEF et de Graines de paix ont salué la qualité du partenariat et réaffirmé leur engagement pour la réussite de cette phase. Tous les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une mobilisation continue autour du PAQUE, présenté comme un levier essentiel pour améliorer durablement les résultats scolaires.
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