À moins de 5 mois des élections générales de 2026, la jeunesse béninoise se cherche une voie. Le dimanche 3 août 2025, à la Bourse du Travail de Cotonou, Credo Gansou a rassemblé plusieurs centaines de jeunes autour d’une ambition : former une génération unie, consciente et actrice du développement national.

Autour de Credo Gansou, activistes, leaders associatifs, étudiants et jeunes issus de diverses formations politiques ont partagé leurs réflexions sur le thème : « Les jeunes autour d’une ambition citoyenne et d’une force unique pour le développement ».

La séance s’est déroulée dans un format interactif, où les participants ont pris la parole pour évoquer leurs préoccupations économiques, sociales et éducatives.

Credo Gansou a partagé sa vision structurée autour de trois piliers : l’unité, la formation et la vigilance citoyenne. « Il faut s’unir, se former et être des veilleurs pour empêcher que les erreurs du passé ne se répètent », a-t-il martelé.

Une trilogie éducative pour mettre la jeunesse au pas 

Loin des critiques stériles, Credo Gansou a plaidé pour un engagement actif, éclairé et structuré, s’appuyant sur des compétences utiles à la nation. Le jeune leader a aussi présenté une trilogie éducative qu’il compte initier : une école de la vie, une école de la citoyenneté et une école de l’État de droit, destinée à former des jeunes capables d’intégrer les rouages de l’administration et de défendre les valeurs républicaines.

Cédric Gylchrist Fandé, l’un des panélistes, a recentré le débat sur l’échelle locale. « Quand on parle des cercles de décision, beaucoup pensent à l’État, au haut niveau, alors qu’il faut commencer par le plus bas niveau, avec les jeunes du quartier », a-t-il souligné.

À ses yeux, il ne fait nul doute que l’engagement citoyen commence déjà dans le quartier de résidence. « Dans ta zone, tu fais des constats au quotidien. Commence par voir les chefs de quartier dans ce sens pour changer les choses », a-t-il exhorté, appelant à une citoyenneté de proximité.

Pour Bodouwin Guèdègbé, président du comité d'organisation de cette initiative, « les jeunes ont besoin de cadres pour exprimer leurs attentes, proposer des solutions aux défis actuels et construire ensemble une société plus responsable ».

Pour construire ensemble, il faut déjà accepter de s’unir. Par-Grâce Mègninou trouve que la jeunesse béninoise n’est pas unie et s’en désole. « Le jour où nous allons nous unir, nous allons changer beaucoup de choses », croit-elle fermement.

Au terme de la rencontre, Hyppolite Lokossou, l’un des maires des jeunes de Cotonou, a salué une initiative « louable et nécessaire ». « La jeunesse est souvent le premier mal qui la mine, à cause des divisions internes », a-t-il regretté. Pour lui, ce creuset a permis de poser les bases d’un dialogue sincère, respectueux et porteur de propositions concrètes.

La rencontre a permis de réconcilier Hyppolite Lokossou et Par-Grâce Mègninou, tous deux maires de jeunes de Cotonou. Les deux jeunes avaient un différend et chacun revendiquait le titre de maire des jeunes de Cotonou. Finalement, ils se sont compris et ont décidé de travailler ensemble, main dans la main, pour le bien de la jeunesse de Cotonou.