Kolsum Akbari, la veuve noire iranienne
C’est une affaire glaçante qui choque l’opinion publique iranienne. Pendant 22 ans, elle a tué successivement plus de la moitié de ses 20 maris. Selon les éléments de l’enquête relayés par le Daily Mail et des médias iraniens, les meurtres auraient débuté au début des années 2000. La stratégie de Kolsum Akbari semble avoir été rodée : cibler des hommes âgés, isolés et souvent en mauvaise santé. Après s’être liée d’amitié avec leurs filles ou proches, elle parvenait à conclure des mariages, souvent contre une importante dot, avant de les empoisonner quelques semaines plus tard.
Les substances utilisées allaient des sédatifs aux médicaments contre l’hypertension ou le diabète, jusqu’à l’alcool industriel. Dans certains cas, les enquêteurs évoquent également des actes d’étouffement à l’aide d’oreillers ou de serviettes.
Un mode opératoire passé inaperçu
Pendant plus de deux décennies, les décès ont été attribués à des causes naturelles, souvent en raison de l’âge et de la santé fragile des victimes. Cette invisibilité apparente a permis à Kolsum Akbari d’opérer sans attirer l’attention des autorités. Ce n’est qu’en 2023 que le fils de sa dernière victime a alerté la police, après avoir reconnu le nom de la suspecte dans un autre témoignage d’empoisonnement.
Lors de son arrestation, Akbari a fini par avouer les faits. Elle a déclaré aux enquêteurs : « Je ne sais pas combien j’en ai tué. Peut-être 13 ou 15. Je ne me souviens pas exactement. »
Mariée pour la première fois à 18 ans, Kolsum Akbari évoque un passé de violences conjugales, notamment de la part de son premier mari, atteint de troubles mentaux, puis de son second, ainsi que de ses beaux-enfants. Après la mort de celui-ci, elle aurait volontairement ciblé des hommes riches, mais vulnérables, afin de s’assurer un confort matériel par le biais de l’héritage.
Un homme aurait survécu à une tentative d’empoisonnement en 2020, après avoir consommé une soupe contaminée. Il n’avait cependant pas signalé l'incident à la police à l'époque.
Kolsum Akbari est poursuivie pour 11 meurtres prémédités, ainsi que plusieurs tentatives d’assassinat. Le tribunal révolutionnaire de Sari a entendu 45 plaignants, dont les proches des victimes, répartis dans différentes villes du pays. Tous réclament une chose : l’exécution de la veuve noire.
Le verdict final est attendu dans les semaines à venir. Si la peine de mort est confirmée, elle sera exécutée selon les lois en vigueur en République islamique d’Iran.
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