Les jeunes béninois vont être sensibilisés sur les risques liés à l’immigration illégale et aux mesures alternatives mises en place par le gouvernement béninois. C’est une initiative du gouvernement lancée vendredi 5 septembre 2025 à Cotonou par une conférence inaugurale de la campagne de sensibilisation sur ce sujet brûlant d’actualité. Cette conférence a été organisée sous la supervision de Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères, et Ayibatin Jonas Hantan, ministre-conseiller au Tourisme, à la Culture, aux Arts et au Sport.

Selon le ministre conseiller, l’immigration illégale « dépasse les cloisons sectorielles et interpelle nos institutions, nos politiques publiques, mais aussi notre responsabilité commune devant la jeunesse ». Il a relevé que ce projet, dont la première étape a été lancée par cette conférence inaugurale, « n'est pas une rencontre isolée ». Il ouvre, d’après lui, « une dynamique nationale qui se déclinera dans nos grandes universités : l'UAC, l'UNA, l'UNSTIM, l'UP, et même à Djougou ». L'idée est simple : aller « vers les jeunes, dans leurs lieux de vie et d'apprentissage, pour leur dire la vérité sur les risques de l'immigration clandestine, et leur rappeler que des opportunités réelles existent et les attendent ici, au Bénin ».

Ayibatin Jonas Hantan a rappelé que la jeunesse béninoise « trop souvent séduite par l'illusion d'un Eldorado étranger, paie un lourd tribut : traversées périlleuses, trafics organisés, désillusions amères ». L’initiative du gouvernement vise à dire aux jeunes qu’il existe une alternative, et elle commence au Bénin. « Cette alternative, c'est de croire au Bénin. Les réformes engagées par le Président Patrice Talon et son gouvernement dans l'éducation, l'emploi, l'entrepreneuriat, le numérique, la culture et le sport construisent chaque jour un cadre où la jeunesse peut rêver, entreprendre et réussir sans être contrainte à l'exil ».

Le principe, selon le ministre Olushegun Adjadi Bakari, n’est pas de refuser aux jeunes de voyager, d’aller découvrir d’autres horizons. Mais il faut le faire dans la dignité, par les voies légales, dans le respect des règles, avec la préparation et l'encadrement nécessaires. Et pour ceux qui restent au pays, il faut leur montrer les dispositions mises en place pour leur permettre de s’accomplir avec des projets et entreprises prospères.

C’est pourquoi cette conférence inaugurale a également connu la participation des directeurs généraux de l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADPME) et de l’Agence nationale pour l'emploi (ANPE). Ils ont pu lever un coin du voile sur les opportunités qu’offrent leurs agences aux jeunes, après que le directeur général de la police républicaine a présenté la situation de l’immigration illégale au Bénin.