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Digitalisation des services communaux au Bénin : lancement de la phase pilote du projet e-commune dans 03 mairies

Digitalisation des services communaux au Bénin : lancement de la phase pilote du projet e-commune dans 03 mairies

La ministre du Numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou a procédé, mardi 30 septembre 2025, au lancement de la phase pilote du projet e-commune. Cinq services sont concernés par cette phase dans trois communes.

La ministre du Numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou a procédé, mardi 30 septembre 2025, au lancement de la phase pilote du projet e-commune. Cinq services sont concernés par cette phase dans trois communes.

Vue partielle des participants au lancement de la plateforme e-commune, mardi 30 septembre 2025 à Cotonou

Vue partielle des participants au lancement de la plateforme e-commune, mardi 30 septembre 2025 à Cotonou

Le Bénin marque une avancée majeure dans la modernisation de la gouvernance locale avec le lancement de la phase pilote du projet e-commune. Porto-Novo, Lokossa et Djougou expérimentent désormais la dématérialisation de cinq services communs essentiels via une plateforme innovante, accessible en ligne. Ce projet vise à rapprocher l'administration des citoyens en simplifiant l'accès aux services et en rendant les procédures plus transparentes et efficaces.

 

Le projet e-commune permet aux habitants de ces trois communes de formuler en ligne des demandes telles que l'autorisation de sortie de mineurs, la gestion des caravanes culturelles, familiales et religieuses, les manifestations sportives ou éducatives, ainsi que les autorisations pour les inhumations et les cultes. Cette transformation numérique directe dans les communes pilotes témoigne d'une ambition forte de l'État béninois de moderniser ses services publics au plus près des populations.

 

« En ce temps où la digitalisation transforme le monde, nos communes ne peuvent plus rester en marge. Grâce à e-commune, nos territoires entrent désormais dans l'ère du numérique », a relevé le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphaël Akotègnon. Selon lui, « la décentralisation, telle qu'elle est conçue dans notre pays, repose sur un principe fondamental : rapprocher l'État des citoyens et donner aux communes des moyens d'être de véritables modèles de développement local. »

 

Il a expliqué que cette plateforme favorise une gouvernance locale axée sur la transparence, la participation et la performance. « Primo, la dématérialisation de plusieurs services communaux parmi les plus demandés, ce qui facilitera la présence rapide et efficace de leur idée quotidienne. Deuxièmement, une plus grande transparence et une meilleure durabilité en consolidant la confiance entre les élus locaux et les citoyens. Tertio, enfin, une gestion plus performante des ressources et une meilleure planification du développement commun. »

 

La plateforme ne se limite pas à des services administratifs, elle ouvre aussi « une fenêtre sur le monde » pour mieux valoriser les atouts économiques, culturels et touristiques des communes, souligne le ministre. Il a souligné que l’expérience de ces trois communes sera essentielle « pour ajuster, enrichir et étendre progressivement la plateforme à l'ensemble du territoire national. »

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation lançant la plateforme e-commune, mardi 30 septembre 2025 à Cotonou

 

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation, a rappelé que cette initiative s'inscrit dans un engagement plus large de transformation numérique, portée par le Président Patrice Talon. « Ce que nous lançons aujourd'hui n'est ni un simple outil, ni encore moins une plateforme, ni un projet de plus dans l'agenda numérique du gouvernement. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une démonstration qu'au Bénin, désormais, la proximité n'est plus l'ennui de la modernité. » Elle a souligné que la plateforme e-commune est née d'un travail collaboratif avec les communes.

 

« Trop de mairies sont encore prisonnières d'un fonctionnement papier qui traite leur mission de service public. Trop de citoyens sont encore contraints de renoncer à un droit parce qu'il est inaccessible. Et c'est précisément pour cela que nous avons conçu la plateforme e-commune. C'est une solution numérique pensée avec, on l'a bien vu avec les intervenants des communes, donc pensée avec les communes et pour les communes. »

 

La ministre a également rappelé que ce lancement n'est que le début. La plateforme sera étendue aux autres communes. Il sera également renforcé avec d'autres services publics.

 

Lors de la cérémonie de lancement, les personnels des mairies et autres invités ont été sensibilisés à l'usage de la signature électronique, indispensable pour sécuriser les procédures administratives sur la plateforme. Une démonstration pratique a été faite sur la plateforme afin d'accompagner la prise en main de l'outil. Les sites des trois communes sont porto-novo.mairie.bj, lokossa.maire.bj et djougou.mairie.bj.

 

Cette phase pilote du projet e-commune devrait impacter environ 640 000 personnes, offrant un premier pas concret vers l'administration numérique de proximité pour l'ensemble du pays. Les retours des communes pilotes serviront à améliorer cette solution avant un déploiement national progressif.

 

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