Marc Brys
Les Lions Indomptables du Cameroun n'ont plus d'entraîneur. Marc Brys, le technicien belge, a démissionné. Il a déposé, lundi 21 juillet 2025, sa lettre de démission au ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi. « J'ai l'honneur de vous notifier par la présente ma décision de résilier unilatéralement ledit contrat pour motif valable », écrit-il dans sa lettre.
Marc Brys justifie sa décision par le non-paiement de sa rémunération et de celle de son personnel depuis plus de 60 jours. Cette situation, souligne-t-il dans sa lettre de démission, constitue une violation explicite de l'article VII, alinéa 4, du contrat d'engagement signé le 8 avril 2024. Ce point du contrat stipule que l'absence de paiement pendant plus de 60 jours est une cause valable de résiliation unilatérale.
L’entraîneur précise qu'« à ce jour, malgré plusieurs mois d'exécution effective de (ses) fonctions, aucune rémunération ne (lui) a été versée conformément à l'article VI, alinéa 7 du contrat, qui stipule que le salaire devait être payé au plus tard le 08 de chaque mois ». Il exige « le paiement immédiat de la valeur résiduelle du contrat à titre de compensation, comme le prévoit l'article prévu ».
Dans un communiqué, mercredi 23 juillet 2025, la Fédération camerounaise de football prend « acte de la rupture unilatérale de cette relation contractuelle ». Elle indique avoir saisi « les autorités publiques compétentes pour l'élaboration et la mise en œuvre en urgence d'une réponse coordonnée visant à circonscrire l'impact de cette vacance à la tête de l'encadrement technique de (l') équipe nationale ».
Marc Brys n'aura passé qu'un peu plus d'un an à la tête de l'équipe nationale camerounaise. Arrivé dans un contexte déjà tendu, il s'est rapidement retrouvé au cœur d'un bras de fer entre le ministère des Sports, qui l'a nommé, et la FECAFOOT, présidée par Samuel Eto'o. Ce conflit d'autorité a fragilisé son mandat dès les premiers jours, et l'a privé de la sérénité nécessaire à la conduite d'un projet sportif ambitieux. Malgré ce climat, il affiche un bilan flatteur de 7 victoires et 5 matchs nuls en 12 rencontres disputées.
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